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De façon classique, il y a certains points qui poussent les États à conclure des alliances tels que le contrôle des axes stratégiques, l’accès à des richesses minières ou énergétiques ou encore les intérêts politiques communs dans une situation donnée. Et ces dernières années, des questions telles que l’immigration ou encore le terrorisme sont devenues des enjeux non négligeables des alliances entre les États. Pourtant, entre le Maroc et la France, aucun de ces points n’est vraiment présent : seule compte la relation économique. Et c’est surtout elle qui guide la stratégie des deux pays.
Pour le Maroc, la France est le premier partenaire économique et est donc très bien considérée. Dans ce cadre, le Maroc met en place une politique favorable aux ressortissants de ce pays tout comme il soutient la France dans la plupart des dossiers internationaux. Pour la France, le Maroc représente un partenaire économique très important, il est en effet le deuxième pays où elle investit le plus après la Chine. La France se montre également favorable au Maroc dans certains dossiers politiques tels que celui du Sahara marocain. Pour le moment, les deux pays se limitent à l'économie, mais n'ont pas encore construit de vision politique commune ni de stratégie géopolitique.
À cet égard, il faut noter la tentative de mise en place d’un début de stratégie géopolitique qui sous-tendait le projet de l’Union pour la Méditerranée de Nicolas Sarkozy. Le projet, qui prévoyait notamment de faire du Maroc un des fers de lance d’une coopération méditerranéenne, n’a malheureusement pas pu aller au bout de ses objectifs. Toutefois, il faut également noter que les objectifs matière d’immigration de cette union auraient pu mettre le Maroc dans une position inconfortable face aux pays de l’Afrique subsaharienne.
