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La gestion déléguée, la voirie et le désordre urbain, ces défis qui mettront les élus sur le gril

Aujourd'hui que le mot d'ordre est donné, à la faveur de la mise en garde royale, que le mandat communal n'est pas une sinécure, mais plutôt une haute charge que l'élu devra assumer au service de la communauté, voilà que des questions comme la gestion déléguée, la voirie et le désordre urbain taraudent l'esprit de ceux qui s'exprimeront le 4 septembre pour désigner les femmes et les hommes qui géreront leurs affaires.

La gestion déléguée, la voirie et le désordre urbain,  ces défis qui mettront les élus sur le gril
Pour ce qui est de la gestion des déchets, le rapport de la Cour des comptes pointe du doigt des dysfonctionnements importants liés notamment à la persistance de décharges sauvages non encore réhabilitées.

En milieu urbain, les nids-de-poule, par exemple, figurent parmi les préoccupations des habitants, notamment les automobilistes. Ces cavités qui ornent les chaussées et esquintent les véhicules ne sont pas forcément une spécialité des quartiers dits «populaires», mais sont de plus en plus fréquentes dans les quartiers huppés de la ville. Si ce décor semble moins frappant durant l'été, la scène devient chaotique dès les premières pluies, ce qui constitue un vrai calvaire pour les conducteurs et un désagrément pour les piétons.

Les conseillers communaux qui ont l'habitude à l'occasion de chaque élection de donner l'ordre de bitumer quelques trous pour gagner les voix des derniers récalcitrants de leur circonscription ne peuvent plus le faire aujourd'hui. Leur futur mandat sera celui de la responsabilité et de la reddition des comptes. Aujourd'hui, ils doivent être moins complaisants vis-à-vis des entreprises qui effectuent, pour le compte de leurs communes, les travaux de réfection des chaussées. Dans la gestion de ces affaires de proximité, ils ne doivent plus jouer «la saisonnalité», mais être en permanence à l'écoute de ceux qui leur ont fait confiance. La gestion déléguée des services publics locaux est cet autre point auquel les élus doivent sérieusement s'attaquer. Un récent rapport de la Cour des comptes a pointé du doigt les dysfonctionnements qui entachent ce mode de gestion, tant du côté des entreprises exploitantes que des autorités délégantes. Le rapport relève qu'une évaluation rétrospective sur 10 ans de gestion déléguée des villes montre que les investissements réalisés par les délégataires n'ont pas totalement atteint les objectifs fixés en termes de consistance des projets et de délais d'exécution.

«Des écarts significatifs» ont été enregistrés sur les projets structurants, surtout dans l'assainissement, et «des négligences» ont été relevées dans le domaine du transport urbain. Le rapport ajoute que la qualité du service de transport se trouve «handicapée par l'état des chaussées et l'encombrement de la voirie». Pour ce qui est de la gestion des déchets, le rapport de la Cour des comptes pointe du doigt des dysfonctionnements importants liés notamment à la persistance de décharges sauvages non encore réhabilitées, ce qui constitue une réelle menace sur l'environnement, les ressources hydriques et la santé des citoyens. Si l'urbanisation galopante est le résultat direct de l'évolution économique au Maroc, elle s'est faite durant plusieurs années de manière désordonnée, donnant lieu à des quartiers non structurés en plein centre urbain où charrettes, triporteurs, vendeurs ambulants, transporteurs clandestins et animaux errants offrent un spectacle désolant ne cadrant pas avec la vie citadine. Là encore, le rôle de l'élu local est mis en avant. C'est au niveau de la commune que sont accordées les autorisations de construire, les permis d'habiter, les dérogations d'occupation des sols, les agréments de transport public, soit tout ce qui a trait à la gestion de l'espace urbain.

L'exercice de ces prérogatives doit impérativement répondre à des critères bien définis et être accompli dans le strict respect des lois régissant l'urbanisme et des schémas directeurs de la ville, pour garantir un développement urbain harmonieux. Il exige des préposés aux affaires communales probité et droiture, désintéressement et dévouement au service de l'autre.

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