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Le ministère de l’Éducation nationale met en place les premières mesures d’amélioration des programmes dans l’enseignement primaire

La vision 2015-2030 de la réforme de l’école marocaine insiste en son levier 12 sur l’importance du renforcement des matières d’éveil dans le préscolaire et pendant les deux premières années de l’enseignement primaire. Elle souligne également la nécessité de centrer l’enseignement primaire sur les savoirs et les compétences relatives au calcul, aux langues et aux matières d’ouverture scientifique. C’est le chantier auquel s’est attelé le ministère de l’Éducation nationale depuis la rentrée 2015-2016 à travers l’amélioration des composantes du programme des quatre premières années de l'enseignement scolaire.

Le ministère de l’Éducation nationale met en place les premières mesures d’amélioration des programmes dans l’enseignement primaire
L'école marocaine doit impérativement relever le défi de la qualité.

Le ministère de l’Éducation nationale ouvre le chantier de l'amélioration des programmes scolaires conformément à la vision 2015-2030. Pour commencer, il cible les quatre premières années de l'enseignement primaire dès la rentrée scolaire 2015-2016. La démarche du ministère a pour objectif d'asseoir les compétences de base en lecture, écriture, mathématiques et éveil et de permettre aux élèves, une fois les outils de base acquis, de poursuivre avec succès leurs études dans les années qui suivent. Ce faisant, le ministère de l’Éducation nationale entend mettre en œuvre un des principaux leviers identifiés par le Conseil supérieur de l'éducation de la formation et de la recherche scientifique pour la renaissance de l’école marocaine, le levier 12 (voir encadré).

Selon le département de tutelle, l’effort des enseignants sera ainsi focalisé sur le renforcement des compétences et des connaissances de base ainsi que sur la mise en place d’une évaluation systématique des acquis, permettant d'organiser les activités éducatives et de corriger les déficiences de manière intégrée et souple, à travers les activités estivales. Cette opération de révision et de mise à jour permettra une nouvelle organisation des composantes du programme touchant les pôles langues, mathématiques, sciences, éducation sociale et éveil (éducation islamique, sociale, artistique et physique). Cette opération prévoit également de capitaliser et de consolider les acquis du programme scolaire actuel, d'alléger les programmes et de formuler de façon précise et détaillée les dénouements de chaque année scolaire, outre l'ouverture sur d'autres méthodes didactiques pour mettre en œuvre l'approche par les compétences. Ainsi, il a été décidé, d'adopter le programme révisé au niveau de chaque délégation, dans un établissement scolaire au minimum (sans dépasser 10% des établissements primaires relevant de la délégation), tout en prenant en considération la représentativité des milieux rural, urbain et périurbain.

Le reste des établissements faisant partie de l'échantillon sélectionné pour le composant lecture seront consacrés à l'expérimentation de la méthode alphabétique de l'enseignement dans les première et deuxième années de l'enseignement primaire, tout en capitalisant sur les acquis de cette méthode pour la correction des déficiences de lecture détectées chez les élèves des niveaux supérieurs. Le programme révisé de la langue française sera également appliqué au cours de cette année scolaire, uniquement en première année. Il sera appliqué progressivement dans les classes supérieures. Concernant l'emploi du temps des enseignants de ces établissements pilotes, 24 heures seront consacrées par semaine à l'enseignement, auxquelles s'ajoutent 3 heures par semaine qui seront consacrées obligatoirement à la formation, à l'accompagnement, aux séances de soutien et aux activités parallèles qui seront exploitées dans le cadre du projet de l'établissement.

Selon le ministère de l’Éducation nationale, les cinquième et sixième années de l'enseignement primaire dans les établissements pilotes appliquant ce programme vont adopter des séances similaires aux séances de la quatrième année, avec la nécessité d'exploiter les trois heures par semaine restantes dans des séances de soutien aux élèves en difficulté, notamment les enseignements de base.

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