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Les agglomérations désertées après la fête

Comme chaque année, pendant les jours qui suivent la fête du sacrifice, les grandes villes retrouvent le calme. La circulation est plus fluide, les rues sont presque désertes, l’activité commerciale est très réduite…

Les agglomérations désertées après la fête
La métropole est quasiment vide durant la fête de Aïd Al-Adha.

Aïd Al-Adha est la fête de famille par excellence. C’est pourquoi un grand nombre de commerçants et d'artisans, vivant durant toute l’année dans les grandes villes, choisissent cette période pour prendre leurs vacances annuelles et retourner dans leur région natale, pour célébrer cette fête sacrée avec leurs proches et profiter de bons moments en leur compagnie. «Chaque année, pendant la période de Aïd Al-Adha, je quitte la ville de Casablanca, dans laquelle je travaille depuis plusieurs années, pour aller passer cette fête avec ma famille dans notre village qui se situe dans la région d’Agadir. Cette fête est la véritable occasion où le retour au bled est indispensable. J’y reste environ un mois. C’est une habitude sacrée que je ne compte jamais changer, malgré toutes les difficultés et les désagréments du voyage. Après tout, la fête, ce n’est qu’une fois par an», confie Hassan, 37 ans, menuisier à Casablanca.

Les déplacements pendant cette période sont, sans doute, les plus massifs de l'année et cela ne passe pas inaperçu. En effet, suite aux nombreux départs et voyages occasionnés par cette fête, les villes deviennent d’un seul coup plus paisibles. Cela peut se sentir même quelques jours avant la fête. Pour les personnes qui se rendent chaque jour au travail, c’est le bonheur : le trafic est fluide, les embouteillages disparaissent, les coups de klaxon se font très rares… «J’aime beaucoup cette période de l’année. C’est l’une des rares périodes où l’on peut se balader dans la ville en paix sans embouteillage, arriver au boulot à l’heure… Quelle joie ! Si seulement tous les jours de l’année étaient comme ça !» se réjouit Rania, 31 ans, mère de famille et employée dans une entreprise privée.

Cependant, la «désertification» des grandes villes n’a pas que des avantages. En effet, en attendant le retour des personnes qui sont allées passer la fête dans leur région natale, beaucoup de commerces et de restaurants resteront rideau baissé durant au moins une dizaine de jours, ce qui engendre des inconvénients pour beaucoup de personnes. «Aïd Al-Adha est une fête sacrée que j’apprécie beaucoup, mais qui engendre malheureusement pas mal de soucis. Avant la fête, nous avons plein de courses à faire, beaucoup de dépenses… le jour de l’Aïd est très fatigant et après l’Aïd, c’est le comble, surtout pour les personnes qui sont obligées de rester au bureau toute la journée comme moi. Puisque tous les restaurants et snacks du coin sont fermés, je ne peux prendre que des biscuits pour le déjeuner. Il est aussi difficile de trouver des bus ou des taxis en cette période. Vivement que la vie en ville reprenne son cours normal», se plaint Fatim-Zahra, 38 ans, assistante dans un centre d’appel. Afin d’éviter de manquer de quelque chose pendant les jours qui suivent la fête, beaucoup de personnes ont préféré s’approvisionner avant que les commerces ne ferment. À la veille de l'Al Aïd, les supermarchés, les grandes surfaces, les épiceries… tous étaient pris d’assaut par les ménages qui n’ont pas hésité à multiplier l’achat de toutes sortes de produits dont ils ne sont même pas sûrs d’avoir besoin.

Ceux qui ont oublié de faire des provisions avant la fête auront certainement du mal à s’en sortir. «Je suis sortie avec mon mari le deuxième jour de l’Aïd pour acheter tout ce dont nous avons besoin, comme d’habitude, mais nous n’avons rien trouvé. Même les grandes surfaces et les supermarchés qui sont ouverts ne sont pas assez approvisionnés. Nous avons besoin de beaucoup de choses, mais on ne trouve rien», fustige Amina.

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