Les autorités n'excluent pas la saisine de la CPI sur les crimes d'Israël

«Nous n'avons pas encore saisi la Cour pénale internationale (CPI) parce que nous voulons montrer que nous laissons une porte ouverte à une solution négociée», a déclaré le ministre palestinien des affaires étrangères, Riad Al-Maliki à la presse à l'issue de la cérémonie de lever du drapeau palestinien au siège onusien de Genève.

e chef de la diplomatie palestinienne a appelé la communauté internationale à agir d'urgence pour amener Israël à cesser ses violations, affirmant que le Premier ministre Benjamin Netanyahou cherche à «provoquer une troisième Intifada». Il a expliqué que les soldats israéliens «font tout pour faire place à des groupes juifs extrémistes dans l'esplanade des Mosquées, pourtant reconnue comme un lieu saint de l'islam où seuls les musulmans ont le droit de prier». «Un retour au statu quo est urgent aujourd'hui, à défaut de quoi le monde verra bien que Netanyahou ne veut pas d'une solution, mais préfère le chaos», a-t-il fait observer. Au cours de la cérémonie de déploiement du drapeau palestinien à Genève, M. Al-Maliki a exprimé la détermination de la Palestine à continuer d'œuvrer pour devenir un État membre à part entière de l'ONU. «C'est un pas supplémentaire vers la création d'un État. Hisser ce drapeau démontre notre détermination à devenir un État membre de plein droit de l'ONU», a-t-il déclaré.

L'Assemblée générale de l'ONU avait adopté par une écrasante majorité, le 10 septembre dernier, une résolution selon laquelle les drapeaux d’États observateurs non membres peuvent désormais flotter devant les édifices de l'organisation partout dans le monde. À Gaza, cinq jeunes Palestiniens, dont un adolescent, ont été tués et 25 autres blessés vendredi par des tirs israéliens lors de heurts dans la bande de Gaza, ont indiqué les services de secours le 9 octobre. Il s'agit des premiers Palestiniens à être tués dans des heurts dans la bande de Gaza depuis l'escalade des violences entre Palestiniens et Israéliens le 1er octobre. Vingt-cinq autres Gazaouis ont été blessés, dont plusieurs grièvement, dans ces heurts.