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Les entreprises ne peuvent plus passer à côté de l’Afrique du Nord

Les cinq premières économies nord-africaines, dont le Maroc, offrent d'importantes opportunités d'affaires et d’investissement, selon une nouvelle étude du cabinet PwC. Mais des défis restent à relever pour tirer profit des promesses économiques de leur région.

Les entreprises ne peuvent plus passer à côté  de l’Afrique du Nord
Dans leur étude, les économistes de PwC ont analysé les performances économiques des cinq premiers pays d’Afrique du Nord : Maroc, Égypte, Algérie, Soudan et Tunisie.

Les entreprises doivent placer l’Afrique du Nord dans leur radar. C’est une région d’opportunités d'affaires et d’investissement. Néanmoins, les opérateurs souhaitant y investir doivent être conscients de plusieurs défis que les cinq premières économies nord-africaines, dont le Maroc, doivent encore relever pour tirer profit des promesses économiques de leur région. C’est ce qu’indiquent les économistes du cabinet d’audit et de conseil PwC dans leur dernière étude «Global Economy Watch». Ils y analysent les performances économiques de la région, près de 5 ans après les débuts du «Printemps arabe». Cette étude révèle les défis et les opportunités qui attendent les entreprises et les dirigeants politiques en Afrique du Nord.

«Les entreprises ne peuvent plus passer à côté de l’Afrique du Nord. Les cinq premières économies nord-africaines sont très peuplées – elles dépassent très légèrement les 200 millions d’habitants, soit la population du Brésil ; elles sont relativement bien éduquées et géographiquement bien positionnées pour accéder aux marchés d’Europe, du Moyen-Orient et du reste de l’Afrique», estime Olivier Salesse, directeur Strategy chez PwC.

D’ailleurs, ajoute-t-il, selon l’étude de PwC sur les villes d’opportunités en Afrique, «quatre des cinq premières villes d’opportunités africaines sont issues d’Afrique du Nord», dont Casablanca. Plusieurs secteurs sont attractifs, notamment, pour le cas du marché marocain, le tourisme qui contribue à près de 1/5 de l’activité économique du pays. «Le Maroc possède également un solide secteur financier, qui pourrait servir de point d’entrée pour les entreprises de cette industrie souhaitant développer leur présence en Afrique», estiment les économistes de PwC.

Ces derniers ont identifié, 3 facteurs qui devraient influencer à l’avenir les économies nord-africaines. Premièrement, et c’est «la bonne nouvelle» : la plupart des pays ont lancé des réformes économiques, allant de la réduction des subventions à l'énergie aux mesures pour stimuler le commerce et attirer l’investissement. Le Maroc a notamment créé Casablanca Finance City (CFC) pour soutenir le commerce intra-africain, tandis que la Tunisie prévoit l’ouverture de la moitié de son économie aux investisseurs étrangers. Deuxièmement, la région fait face à un défi à long terme, celui de la nécessité de créer des emplois. Une main-d'œuvre relativement bien éduquée est l’un des meilleurs atouts que possèdent de nombreux pays de la région.

En revanche, ces pays ne disposent pas des opportunités économiques adéquates pour répondre aux besoins d’emploi. Avec près de 68 millions de personnes supplémentaires en âge de travailler – plus que la main-d’œuvre allemande aujourd’hui – d’ici 2050, les dirigeants politiques doivent s’efforcer de créer un environnement économique favorable aux investissements. Troisièmement, et c’est un défi à court terme, les problèmes politiques et de sécurité restent les principaux risques qui pèsent sur l’Afrique du Nord, représentant des obstacles pour les investissements public et privé, essentiellement en Égypte et au Soudan. Les économistes de PwC ont démontré que des risques politiques élevés entraînent l’élévation des primes de risque et, par conséquent, l’affaiblissement des taux d’investissement. 

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