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La capitale s’est réveillée, ce dimanche matin, qui coïncide avec le huit mars, Journée internationale de la femme, sur l’affluence de milliers de femmes (60.000 selon les organisatrices) venues des différentes villes pour prendre part à la marche féminine nationale. Manifestation organisée par le «Collectif pour la parité et la démocratie», composé d’ONG féminines, mais aussi de femmes politiques appartenant à l’opposition (Union socialiste des forces populaires, USFP, Parti de l’Istiqlal et Parti authenticité et modernité, PAM) ainsi que de syndicalistes. «Nous sommes arrivées à mobiliser des milliers de femmes de toutes les catégories», affirment les féministes Fouzia Assouli et Khadija Rabah. C’est un message adressé, disent-elles, au Chef du gouvernement et à son parti, le PJD, qui ont laissé dire, à la veille de ce huit mars, que cette manifestation ne va pas dépasser le niveau de participation d’une minorité d’élite.
Les organisatrices ont tenu à montrer la large participation de simples femmes appartenant à différentes catégories.
En effet, munies de haut-parleurs, de banderoles et d’affiches, les manifestantes – appuyées par des hommes qui ont également pris part à la marche – ont, tout au long de cette manifestation, scandé des slogans qui appellent à l’égalité et la reconnaissance des droits de la femme. Des slogans qui dénoncent «la féminisation de la pauvreté», l’absence des femmes aux postes de décision, la recrudescence de la violence contre les femmes, le dérapage des politiques publiques relatives à la femme… Des appels ont été lancés pour interdire le mariage des mineures, mettre fin au chômage qui touche la gent féminine… Mais aussi des appels insistants ont été lancés pour la mise en application des dispositions de la nouvelle Constitution en matière de parité.
Les premières rangées, au démarrage de la marche à Bab Lhad, vers 10 heures, ont été marquées par la présence des têtes d’affiche du mouvement féministe. Khadija Rabah, Fouzia Assouli, Latifa Jbabdi… à côté desquelles ont défilé des militantes appartenant à des partis politiques de l’opposition, telles que Hanane Rihab, Khadija Rouissi, Milouda Hazeb, Fatiha Laayadi… ainsi que des syndicalistes telles qu’Amal Laamri, avec d’autres de l'UMT l’accompagnant dans la marche (Nouzha Skalli, l’ancienne ministre du PPS est l’une des rares partisanes de la majorité à être vue au milieu des femmes de l’opposition).
