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Les origines de la crise des ordures

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Beyrouth vit depuis le mois de juillet dernier une crise des ordures sans précédent. Et des quartiers chics aux faubourgs, aucun espace n'échappe aux milliers de tonnes d'ordures ménagères qui trônent fièrement sur les routes. Tout commence le 19 juillet, lorsque les ordures de la ville ne sont plus prises en charge. En cause, la fermeture de la décharge de Naamé, qui servait de décharge publique à la capitale depuis 18 ans, et la fin du contrat de Sukleen, la société en charge de la gestion des ordures dans la zone. Certes, la fermeture de la décharge de Naamé avait été décidée depuis le mois de janvier dernier en raison du coût du traitement des ordures (qui est l'un des plus élevés du monde) et des effets nocifs sur les riverains. Ces derniers se sont d'ailleurs opposés catégoriquement à la réhabilitation d'une nouvelle décharge, ce qui n'en fait pas une surprise. Et le constat est le même pour le contrat de Sukleen dont la date de fin était connue de tous.

Le véritable problème est plutôt la réaction des autorités face à ce problème. Ces dernières ont adopté au mois de janvier dernier une feuille de route pour la gestion des déchets que les spécialistes environnementaux avaient qualifiée d'irréaliste. Et pour cause ! Le gouvernement ne désigne aucun nouveau centre pour le traitement des déchets, mais laisse plutôt les compagnies intéressées par la gestion des ordures choisir le lieu qui leur conviendra. Ces dernières n'ont pas souhaité répondre à l'appel d'offres et la capitale reste donc sans prestataire pour le moment et sans nouvelle décharge. Une situation qui n'a pas poussé les autorités à réagir, puisque ces dernières n'ont toujours pas choisi de nouveaux centres de traitement. Elles se contentent pour l'instant d'affronter l'urgence en envoyant les déchets dans des zones plus éloignées et en demandant aux mairies de traiter elles-mêmes leurs déchets. Mais le temps est compté et la situation sanitaire devient inquiétante. Beyrouth accueille en effet près de 450 tonnes d'ordures quotidiennement et la plupart s'amoncellent dans les rues. Certes, la population a déjà incendié près de 150 bacs et de la chaux est régulièrement jetée sur les ordures restantes pour limiter les risques. Mais pour combien de temps encore ?

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