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Les questions demeurent sur une possible sortie de crise

Grand vainqueur des élections grecques du dimanche dernier, le Premier ministre sortant, Alexis Tsipras, n’aura pas le plaisir de savourer cette victoire tant attendue et émérite.

Les questions demeurent sur une possible sortie de crise
Comme nous pouvions le redouter, les électeurs grecs allaient aux urnes ce dimanche non pas seulement pour décider de qui seraient leurs dirigeants, mais aussi pour donner leur avis sur la question des flux migratoires en direction de l’Europe.

Si la situation des immigrés aux portes européennes est à l’ordre des débats au sein de l’Union européenne (UE), Tsipras devra aussi apprendre à composer avec les forces politiques en place pour une sortie de la crise durable dans laquelle la Grèce est embourbée depuis maintenant près de six ans.

Comme nous pouvions le redouter, les électeurs grecs allaient aux urnes ce dimanche non pas seulement pour décider de qui seraient leurs dirigeants, mais aussi pour donner leur avis sur la question des flux migratoires en direction de l’Europe. C’était aussi le moment pour certains électeurs d’exprimer leur crainte par rapport à la recrudescence du phénomène et justifier leur vote pour le parti d’extrême droite (Aube dorée) hostile à la politique européenne en la matière. C’est dans ce contexte que l’élection à la tête du pays d’Alexis Tsipras apporterait un climat favorable aux débats du Parlement européen sur la problématique dans les prochains jours.

Cette victoire du parti d’extrême gauche saluée par toute l’Europe ne représente pas seulement un signe d’espoir pour le peuple grec, mais pour toute la zone euro. En effet, si toute sortie de l’Union est définitivement écartée, Tsipras se verra dans l’obligation de former un gouvernement de sortie de crise dans les délais les plus brefs. Pour ce faire, l’option la plus probable est celle de reconduire le gouvernement de coalition sortant et veiller à rassurer ses principaux bailleurs de fonds que sont l’UE et le Fonds monétaire international.

Au-delà de tout, cette élection marque pour la majorité des Grecs et des pays membres de l’UE le retour futur vers une stabilité régionale. Même si la solidarité de cette union monétaire reste fragilisée avec une situation grecque qui reste extrêmement difficile, outre le plan de sauvetage de dernier recours convenu en juillet dernier avec Tsipras et l’aval résigné des électeurs en septembre. Bien qu’ayant fait un pas vers une sortie de crise, les interrogations européennes demeurent, notamment avec l’approche des élections espagnoles en décembre.

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