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Les schémas de reconversion du port de Kénitra à l’étude

L’ANP va lancer une étude pour identifier les schémas de reconversion et de requalification du port de Kénitra. Ce dernier est appelé à avoir une nouvelle vocation plus touristique et urbaine.

Les schémas de reconversion du port de Kénitra à l’étude
Pour l’Agence, les espaces portuaires situés en bordure fluviale constituent une opportunité de taille.

Le port fluvial de Kénitra va faire l’objet d’une étude approfondie pour définir les différents scénarios de sa requalification. L’Agence nationale des ports (ANP) a lancé, le 11 juin, un appel d’offres afin de recruter un cabinet-conseil pour une mission d’assistance, conseil et accompagnement pour la requalification de ce port. Un projet qui entre dans le cadre de la Stratégie portuaire à l’horizon 2030, mais aussi dans le plan stratégique de développement de la ville à l’horizon 2020. Une reconversion qui devrait donner un nouveau souffle à cette infrastructure portuaire.
Selon l’ANP, la Compagnie générale immobilière (CGI) est porteuse d’un projet de programmation urbaine et d’un concept d’aménagement pour la ville de Kénitra, et particulièrement le site de son port. L'agence et la CGI ont convenu d’«œuvrer de concert afin de mener à bon terme le projet de reconversion et de requalification du site du port de Kénitra pour en faire une occasion de renaissance urbaine», lit-on dans le cahier des prescriptions spéciales de l’appel d'offres (AO). Les deux institutions ont conclu un mémorandum d’entente pour ce faire.

Un déficit de 60 millions de DH annuels pour l’autorité portuaire

L’AO évoque l’inadéquation entre l’offre du port et les exigences du fret maritime, observée depuis plusieurs années, notamment les difficultés d’accès, l'envasement du chenal, l'état des quais, la taille des navires, le mode d’aconage, la migration du trafic…
La conjugaison de ces contraintes se traduit par un renchérissement du coût de passage via ce port, un manque de compétitivité et un déficit structurel pour l’autorité portuaire de l’ordre de 60 millions de DH annuellement.
Pour l’Agence, les espaces portuaires, situés en bordure fluviale, constituent une opportunité de taille. En effet, leur valorisation est synonyme de retombées économiques et technologiques, avec la création de nouveaux métiers et emplois… mais aussi un quartier d’avenir au cœur de la ville, et un gisement d’aménagements nombreux et à valeur ajoutée économique et sociale.

Le projet est appelé à répondre à plusieurs usages, notamment l’aménagement du «waterfront» par la création et l’animation d’une promenade fluviale et l’éclosion d’opportunités commerciales. Il s'agit aussi d'étoffer l’offre de l’immobilier résidentiel de prestige et de développer une offre hôtelière, touristique, nautique et de plaisance.
Pour rappel, la stratégie portuaire 2030 avait préconisé la création d’un nouveau port à Kénitra (Kénitra Atlantique). Ce dernier est aussi appelé à accueillir un terminal hydrocarbures situé à proximité des centres de consommation (centrales ONE, industries), l’ensemble des tra?cs de néo-vracs et de vracs secs ou liquides qui ne seront plus traités par les ports de Casablanca et Tanger.
Le port ?uvial de Kénitra, quant à lui, aura une nouvelle vocation plus touristique et urbaine avec une re-quali?cation de ses espaces. L'ouverture des plis est prévue pour le 7 juillet prochain. 

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