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La chute des cours met l'Afrique sous pression

La récente chute des cours des matières premières a exacerbé le dilemme de nombreux gouvernements africains : comment tirer le meilleur profit des ressources naturelles pour le Budget national, tout en évitant de décourager les investisseurs avec des taxes trop élevées ? Une question au cœur de la «Mining Indaba» au Cap, rencontre regroupant pas moins de 7.000 délégués de 110 pays.

La chute des cours met l'Afrique sous pression

L'Afrique, riche en matières premières, reste le continent le plus pauvre par habitant malgré une croissance dynamique. Et la chute des cours, dans le sillage du ralentissement chinois, met toute la région sous pression : «Les entreprises se retirent d'Afrique plus, par exemple, que d'Australie, parce que les coûts de production sont plus élevés en Afrique», explique Andrew Lapping, gestionnaire d'investissements chez Allan Gray Ltd, lors de la Conférence internationale minière au Cap, cité par Bloomberg.
La récente chute des cours des matières premières a exacerbé le dilemme de nombreux gouvernements africains : comment tirer le meilleur profit des ressources naturelles pour le budget national, tout en évitant de décourager les investisseurs avec des taxes trop élevées ?
La question est au cœur de la «Mining Indaba», au Cap regroupant cette année 7.000 délégués de 110 pays, dont des ministres en exercice et des dirigeants de grandes entreprises.

«Le sujet est également à l'ordre du jour de la “Mining Indaba Alternative”, une contre-conférence convoquée par des ONG qui dénoncent le pillage des ressources minérales africaines par les multinationales», indique l’AFP.
La récente décision du gouvernement zambien de multiplier quasiment par trois ses taxes sur l'extraction du cuivre est un exemple typique, selon cet analyste, d'une décision prise au pire moment risquant de faire fuir
les investisseurs.

De fait, les grandes compagnies minières réduisent les coûts et désinvestissent parfois massivement, comme Anglo American qui a fermé trois de ses sept mines de platine en Afrique du Sud en 2014 après une grève historique dans le secteur. Au regard de la chute de 23% du cours du cuivre depuis début 2013 et des hausses d'impôts, la multinationale Vedanda Resources a déjà annoncé une révision de ses activités en Zambie. Or le cuivre représente près de 70% des revenus d'exportation du pays.

L'Afrique du Sud, géant du charbon, de l'or et du platine, hésite également à concrétiser un projet qui permettrait à l'État de prendre 20% des parts dans toute nouvelle société énergétique, avec la possibilité d'acheter à terme des parts supplémentaires. «Nous voulons attirer des investissements dans le pétrole et le gaz», a expliqué le ministre sud-africain des Ressources minérales, Ngoako Ramatlhodi, cité par l'agence tricolore. Le gouvernement vient de bloquer une nouvelle loi juste avant de la promulguer et va revoir sa copie «pour que l'État n'enlève pas aux entreprises privées le contrôle» de leur stratégie. 

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