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L'argentier du Royaume, Mohamed Boussaïd, a présenté, mercredi dernier, devant la commission des Finances à la Chambre des conseillers, le cadre général de la préparation du projet de la loi des Finances au titre 2016, ainsi que l’exécution du budget durant le premier semestre 2015. Malgré l’importance de l’ordre du jour de la réunion, seuls 5 membres de la commission ont fait le déplacement pour y assister. Faut-il rappeler ici que cette réunion se tient conformément à une tradition initiée par le ministère des Finances ? Dans son exposé, M. Boussaïd a mis en lumière la situation de l’économie nationale. L’analyse des indicateurs macroéconomique fait ressortir une performance positive de l’économie durant les six premiers mois de cette année.
Une performance qui dépasse même les prévisions du gouvernement. Ce dernier table sur un taux de croissance de l’ordre de 5% au lieu de 4,4% initialement prévu. Et ce grâce à l’amélioration de la valeur ajoutée générée par le secteur agricole, d’une part, et la stabilité des prix des matières premières à des niveaux bas, d’autre part. À cela s’ajoute la reprise de l’économie européenne. Le secteur agricole a enregistré des résultats «très satisfaisants», comme l’a affirmé le ministre des Finances. Il en veut pour preuve la production céréalière qui a connu une hausse de 69% par rapport à l’année précédente. Ainsi, la production céréalière a atteint 115 millions. S’agissant de la valeur ajoutée du secteur agricole pour cette année, elle progresserait de 15%, selon Mohamed Boussaïd.
Si le secteur agricole se porte bien, les activités non agricoles ont enregistré une performance moins brillante, comme la pêche maritime et le secteur minier, industriel et énergétique. Quant au tourisme et aux BTP, ils ont enregistré carrément une contre-performance, comme l’a souligné le ministre. D’après les chiffres arrêtés fin mai, le taux des arrivées s’est situé à -1,1%, celui des touristes étrangers a chuté de -5,2%. Idem pour le taux des nuitées touristiques qui a reculé de 8,4% de façon générale et de 13,6% chez les touristes étrangers. La consommation du BTP a aussi connu une baisse estimée à 1,3%.
L’exécution du budget à fin juin fait également ressortir une amélioration du déficit commercial. Ce dernier a reculé de 24,3%. Cette amélioration est due à une baisse de la facture énergétique de 30% et au recul du dirham face au dollar de 19%. Dans le même ordre d’idées, les recettes des MRE ont connu une hausse de 5% par rapport à l’année dernière. Contrairement aux recettes du tourisme qui ont reculé de 6,6%. Les investissements directs étrangers s’inscrivent eux aussi dans une tendance positive. À fin juin le volume des IDE était de l’ordre de 16,9 milliards de dirhams, contre 14,1 milliards l’année précédente.
