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Est-ce la fin du monopole de fait sur l’Internet ADSL ? La publication par Maroc Telecom de sa première offre de gros d’accès à son génie civil est en tout cas la première étape concrète vers une totale libéralisation de ce marché. Selon l’Agence nationale de réglementation des télécoms (ANRT), les opérateurs intéressés (Méditel et Inwi) peuvent désormais adresser leurs commandes à IAM pour accéder aux installations physiques de son génie civil.
Le régulateur se réjouit de cette décision, précisant dans un communiqué que cette offre de gros, effective depuis le 1er janvier 2015, permettra aux autres opérateurs d’accéder «dans des conditions raisonnables et non discriminatoires», au génie civil d’IAM pour passer leurs câbles et installer des équipements accessoires. L’offre en question consiste à permettre aux autres exploitants du réseau public des télécoms de procéder au passage de leurs câbles fibres optiques (FO) entre deux points de présence. Selon Maroc Telecom, l’offre concerne uniquement le génie civil sous terrain (alvéoles et chambres) du réseau. «Le génie civil nécessaire au prolongement entre la chambre d’IAM et le point de présence de l’opérateur tiers sera réalisé par ledit opérateur à sa charge», précise l’opérateur historique. Dans son offre, IAM aborde le détail du détail : le processus de commandes, le nombre maximal de commandes par région, les conditions d’intervention et de réalisation des travaux et celles des opérations de maintenance, les modalités de désistement et des prestations de la dé-saturation, le respect des délais et les pénalités, etc. Les tarifs des prestations proposées vont de 224 DH/H.T jusqu’à 3.282 DH/H.T. Pour les locations annuelles, deux tarifs sont proposés : 3.655 DH HT/cm2/ML/an pour le génie civil transport, et 5.886 DH HT/cm2/ML/an pour le génie civil distribution. Rappelons que l’État s’était fixé comme objectif de déployer le haut et le très haut débit sur tout le territoire national à l’horizon 2020. Ce qui passe inévitablement par le déploiement de l’ADSL par les autres opérateurs, qui bloquaient jusqu’ici sur les tarifs de location de l’infrastructure pratiqués par Maroc Telecom.
Ce blocage a été signalé via une saisine officielle par Inwi, en janvier 2014, du régulateur du marché. L’ANRT avait réagi six mois plus tard en publiant une décision, le 19 juin, où elle avait sommé Maroc Telecom de lui soumettre, dans un délai franc de 45 jours (à compter de la date de notification de la décision de l’Agence), une offre technique et tarifaire de gros passive d’accès à sa boucle locale fixe filaire.
