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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le recours aux énergies renouvelables envisagé

Afin de limiter le recours au bois comme source de chauffage, des scientifiques, réunis en séminaire à Marrakech du 5 au 6 mars, ont avancé l'idée d'utiliser les énergies renouvelables dans les arganeraies dont vivent trois millions de personnes. L'Unesco se dit disposée à accompagner ce projet.

Le recours aux énergies renouvelables envisagé
L’arganeraie assure la subsistance de trois millions de personnes dont le revenu est constitué de 25 à 45% par les services écologiques fournis par l'arganier.

Recourir aux énergies renouvelables dans les arganeraies, c'est l'idée qu'a avancée à Marrakech Michael Millward, représentant de l'Unesco pour le Maghreb. «Cette stratégie viendra renforcer la politique énergétique durable et volontariste entreprise par le Royaume», a-t-il relevé à l'ouverture d'un séminaire international sur le thème : «Énergies renouvelables et arganeraie», du 5 au 6 mars. Écosystème fragilisé par la pression anthropique, l’arganeraie assure la subsistance de quelque trois millions de personnes dont le revenu est constitué de 25 à 45% par les services écologiques fournis par l'arganier.

Lors du deuxième séminaire international sur l'arganier, tenu à Agadir du 9 au 11 décembre 2013, il a été rappelé que cet arbre endémique au Maroc procure 15.000 DH par an et par ménage et que les différentes productions de l’arganeraie fournissent plus de 20 millions de journées de travail, dont 7,5 millions de journées essentiellement féminines pour la seule extraction de l’huile d’argane. La production fruitière moyenne est de 40 kilos par arbre et par an. Sur la base de la densité moyenne des peuplements d’arganier (environ 50 arbres par hectare) et du rendement en huile d’argane (3 litres pour 100 kg de noix d’argane sèches), la production annuelle est estimée à 4.000 tonnes d’huile par an. Ces statistiques prennent toute leur signification lorsqu'on a à l'esprit les taux de pauvreté et de vulnérabilité, respectivement de 10,45 et 18,7%. Par conséquent, la promotion, la préservation de l’arganier et son écosystème sont une priorité nationale. Cette protection passe par la réduction de la quantité de bois utilisé pour le chauffage et la cuisine.

Réserve de la biosphère de l'arganeraie

Le directeur général de l'Agence nationale pour le développement des Énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE), Said Mouline, a rappelé que cette agence s'employait à développer des projets d'énergies renouvelables et à les appliquer à tous les secteurs, dont l'agriculture. Cependant, l'intérêt porté à la préservation de cet écosystème remonte à 1998, année durant laquelle l'arganeraie a été reconnue comme étant la première réserve biosphère créée au Maroc sous le nom de «Biosphère-arganeraie» du programme «Man and Biosphere» de l'Unesco. Le représentant au Maroc dudit programme, Peter Dogsé, a reconnu que l'énergie durable constituait un défi pour le développement local et la pérennité de cet écosystème, ce qui requiert une utilisation optimale des ressources d'énergies renouvelables disponibles localement. Il a également rappelé que les objectifs de la création de cette réserve sont la préservation des ressources biologiques des valeurs paysagères et culturelles et le maintien de l’équilibre et des écosystèmes. Organisé par l'ADEREE et l'Unesco, le séminaire de Marrakech s'inscrit dans le cadre du projet «Renforcement de la réserve de biosphère de l'arganeraie» conçu pour contribuer à améliorer la gestion et la plantation des arganiers. 

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