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«L'actuelle période d'incertitude politique a augmenté les risques pesant sur le financement de la Grèce et tout retour aux marchés financiers pourrait être repoussé de quelques mois». C’est l’une des raisons évoquées par l’agence de notation Fitch, en référence aux élections législatives du 25 janvier, derrière sa révision à la baisse vendredi des perspectives sur la note de la Grèce.
En effet, l’agence vient d’abaisser la note du pays de «B» stable à négative. Même si Fitch ne s’attend pas à ce que cette situation dure jusqu’à l’été prochain, elle n’exclut pas cette probabilité. «Cela augmenterait le risque de difficultés financières et de retour à la récession», indique-t-elle dans un communiqué où elle souligne qu’un accord entre un nouveau gouvernement grec et la troïka (UE, BCE, FMI) reste vraisemblable, car il y a de «fortes incitations» des deux côtés pour y parvenir. De même, les élections législatives anticipées de 2015 «sont un risque», estime Fitch. Cependant, cette hypothèse n’est pas retenue dans le scénario adopté par l’agence. La Grèce n’est pas le seul pays à voir sa note reculer en ce début d’année. L’Agence de notation Moody’s a annoncé vendredi abaissé la note de la Russie d'un échelon, de «Baa2» à «Baa3». L’agence estime que l'affaiblissement du rouble et la chute des cours du pétrole pourraient assombrir les perspectives déjà moroses de croissance du pays. La note de la dette souveraine russe a également été mise sous surveillance négative, en vue d'un nouvel abaissement. La situation n’est pas aussi incertaine ailleurs. L’Allemagne à titre d’exemple démarre l’année sur de bonnes perspectives. L'agence de notation Fitch a maintenu la note de sa dette à «AAA», meilleure note que peut affecter l’agence, en l'assortissant d'une perspective stable. Pour Fitch, l’Allemagne devrait avoir bouclé 2014 avec un budget en équilibre «pour la 3e année consécutive». Le pays peut se targuer d'afficher un taux de chômage historiquement bas en octobre (4,9%), souligne Fitch.
