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Casablanca bénéficie désormais d'un taux de dépollution de 100%

Le règlement de manière définitive du problème posé par l’élimination des eaux usées à Casablanca est en voie de concrétisation. Après avoir réalisé le projet de dépollution de la côte Ouest, lancé en 2011, celui de la côte Est a été enclenché la semaine écoulée. Près de deux milliards de DH sont nécessaires pour la réalisation des deux projets par Lydec, la société délégataire.

Casablanca bénéficie désormais d'un taux  de dépollution de 100%

«L'essor des villes ne se mesure pas uniquement à l'aune de la hauteur de leurs tours et de la largeur de leurs avenues, mais on l'évalue essentiellement en fonction des infrastructures et des services publics disponibles, et à la lumière de la qualité de vie dans ces villes». Le projet du système antipollution du littoral Est de Casablanca, qui fait suite à celui de la côte Ouest lancé en 2011, donne corps aux Hautes Orientations de S.M. le Roi en octobre 2013 devant le Parlement. Ce projet, doté de 1,45 milliard de DH, qui permet d'intercepter les rejets directs d'eaux usées situés entre le port de Casablanca et Mohammedia, de les prétraiter à la station «Eaucéan» de Sidi Bernoussi et de les écouler à travers un émissaire marin, traitera 55% des eaux usées de la métropole. Il vient ainsi compléter le dispositif déjà mis en place dans la partie Ouest de la région (de Dar Bouazza à Casa Port) et qui traite 45% des eaux usées de Casablanca, via la station El Hank. La métropole, peuplée de 4,2 millions de personnes selon le dernier recensement, pourra ainsi atteindre les 100% de dépollution par les eaux usées. Le projet de dépollution de la côte Est casablancaise, est composé par des intercepteurs qui s'étalent sur une longueur de 24 km, d'une station de prétraitement d'une capacité de onze m3 à la seconde et d'un émissaire marin d'une longueur de 2,2 km pour évacuer les eaux usées préalablement traitées.

Creuser des tunnels sans risque d'accident

Celui de la côte Ouest, d’une enveloppe de 1,4 milliard de DH, qui était alors le plus gros investissement jamais consenti par Lydec, la société délégataire, est long de 24 km. Sa galerie souterraine, située entre le port de Casablanca et Sidi Bernoussi, est d’une longueur de 9,4 km et d’un diamètre variant entre 2,1 et 2,5 mètres. «Pour réaliser les travaux, Lydec a recouru à des moyens technologiques innovants. Il s’agit de plusieurs microtunneliers de 2,5 mètres de diamètre», avait alors déclaré Lydec. Le tunnelier est une sorte d’excavatrice télécommandée qui creuse les galeries sur des tronçons de 600 mètres en moyenne sans aucun risque pour les ouvriers qui manient la machine à l’extérieur du tunnel creusé. Lydec est la société délégataire de la distribution de l'électricité, de l'eau et des services d'assainissement liquide et d'éclairage public du Grand Casablanca. Son directeur général Jean-Pascal Darriet a souligné que le système anti-pollution du littoral Est du Grand Casablanca a mis fin à l'énorme pollution dont souffrait la zone Est de la capitale économique. 

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