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10 milliards de dollars annuels dans le viseur

Le volume des échanges entre le Maroc et la Russie devrait atteindre 3 milliards de dollars cette année, contre 2,5 milliards en 2015 et seulement 200 millions en 2001. Les deux pays ambitionnent désormais de porter le flux annuel de leurs échanges commerciaux à 10 milliards de dollars.

10 milliards de dollars annuels dans le viseur
Le Forum d’affaires Maroc-Russie, organisé le 15 septembre à Agadir, a connu la participation de plusieurs décideurs publics et privés des deux parties. Ph. MAP

Les perspectives du partenariat Maroc-Russie s’annoncent prometteuses. Les deux pays ambitionnent de porter le volume annuel de leurs échanges commerciaux à 10 milliards de dollars. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’État et vice-ministre russe de l’Industrie et du commerce. Viktor Evtoukhov s’exprimait le 15 septembre à l’occasion du Forum d’affaires Maroc-Russie, organisé à Agadir et qui a mobilisé plusieurs décideurs publics et privés de part et d'autre. Ce 3e forum a été placé sur le thème «Des opportunités économiques pour un partenariat stratégique». Même si les échanges commerciaux entre Rabat et Moscou restent pour le moment relativement faibles et peu diversifiés, comparés à leurs potentiels, ils ont connu un accroissement remarquable en moins de 15 ans. En effet, ils sont passés d’environ 200 millions de dollars en 2001 à 2,5 milliards en 2015. Et leur consolidation se poursuit. Le flux d’échanges devrait atteindre cette année 3 milliards de dollars, a déclaré pour sa part la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh-Chaqroun. Les importations marocaines, essentiellement du pétrole russe, constituent à l'évidence la grosse part de ces échanges bilatéraux, les exportations (poissons, fruits et légumes…) s'adjugeant le reste. Cependant, ces dernières «ont été multipliées par 12 en 15 ans sur le seul axe agricole», a précisé la présidente de la CGEM. Miriem Bensaleh soulignera en outre qu’une progression palpable vers l’échange de produits à plus forte valeur ajoutée est constatée.

«Si nous avons réussi de telles progressions, nous pouvons aisément imaginer l’évolution des échanges dans divers secteurs comme l’industrie, les BTP, l’énergie et les mines, la pêche, l’agroalimentaire et le tourisme», lance la patronne des patrons citée par la MAP. La CGEM estime que c’est dans l’investissement et le co-investissement industriel qu’il faudra consacrer le nouveau modèle de partenariat stratégique entre le Maroc et la Russie. Un nouveau modèle qui s’impose, car «bien que le Maroc soit le premier partenaire économique de la Russie en Afrique, le volume des échanges entre les deux pays demeure en deçà des aspirations», a indiqué, de son côté, le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaid. Selon lui, le Maroc occupe une position géostratégique particulière et peut, de ce fait, offrir une terre d’accueil à la production russe, favorisé par un cadre macro-économique le plus stable de la région. De plus, le Maroc offre une compétitivité industrielle et logistique et une ouverture économique sur un marché d’un milliard de consommateurs avec ses 55 accords de libre-échange, a rappelé la présidente de la CGEM. Le Royaume a d'ailleurs l’ambition d’être une plateforme industrielle, un hub au carrefour de trois continents, a-t-elle souligné.

Pour Viktor Evtoukhov, l’environnement est effectivement favorable pour des affaires plus renforcées entre les deux parties. «Le Maroc et la Russie ont cumulé en 6 mois un capital politique substantiel qu’il faut exploiter pour développer les relations économiques», a-t-il déclaré. Aux yeux de Evtoukhov, le développement de l’activité touristique entre le Maroc et la Russie augure du développement du commerce, notamment pour les PME.

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