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340 millions de DH de dettes pour les 16 équipes de la Botola D1

Les 16 clubs de la Botola D1 cumulent un endettement record de 340 millions de DH. Ce n’est donc ni plus ni moins que la faillite qui menace ces clubs à l’exception d’un ou deux bons élèves. Ce chiffre représente un taux d’endettement de l’ordre de 66% puisque l’ensemble des clubs de l’élite tourne avec 500 millions de DH par an.

340 millions de DH de dettes pour les 16 équipes  de la Botola D1

La situation financière des clubs de la Botola D1 est plus que préoccupante. Ils vivent aujourd’hui au-dessus de leurs moyens. Selon les chiffres que le « Matin » a pu obtenir, l’endettement des clubs de la première division s’élève à 340 millions de DH. Un record. Cet endettement, on le voit avec des salaires de joueurs et des frais de transferts qui ne sont pas payés. Le parfait exemple de cette faillite annoncée est le Raja de Casablanca dont la dette s’élève, tenez-vous bien, à 168 millions de DH, dixit le président du club Saïd Hasbane. Le Kawkab de Marrakech n’est pas mieux loti. Le club marrakechi ne sait plus à quel saint se vouer. Certaines sources du club avancent une dette de l’ordre de 10 millions de DH. D’ailleurs, le club est dans l’incapacité de payer les primes et les salaires des joueurs. Ce qui risquerait d’avoir un impact négatif sur leur moral avant la 4e journée de la Coupe de la CAF face au Fath union sport. Le Wydad de Casablanca semble également se morfondre dans cette crise unanime. Selon une source au sein du club, la dette du club serait stabilisée à 34 millions de DH, alors qu’elle était de l’ordre de 60 millions du temps de l’ancien président, Abdelilah Akram. Si les clubs sont arrivés à cette situation inextricable c’est en partie à cause de la commission de contrôle de gestion qui jusqu’à présent ne joue pas pleinement son rôle.

Cet organisme qui est censé être le gendarme financier des clubs pour éviter leurs banqueroute doit normalement sanctionner les mauvais élèves en limitant leurs recrutements ou en les reléguant dans les divisions inférieures. Jusqu’à présent, cette commission semble adopter la politique du «wait and see», malgré le fait qu’elle ait dressé en mars dernier un tableau peu reluisant de la situation financière des clubs. Trois catégories de clubs se dégagent : les bons, les moyens et les faibles. D’après une source, la commission ne peut pas faire grand-chose dans ce dossier puisque le pouvoir décisionnel est entre les mains de la Fédération royale marocaine de football. Celle-ci, selon la même source, semble privilégier ses relations avec les présidents de clubs au détriment de la pérennité de notre football. Face à la situation actuelle, la FRMF doit impérativement instaurer le fair-play financier qui consiste à ce qu’un club ne dépense pas plus d’argent qu’il ne gagne, sous peine de sanctions, comme l’exclusion des compétitions. La FRMF doit également veiller au respect strict des cahiers des charges et ne permettre qu’aux disposant de 20 millions de DH de fonds propres d’évoluer chez l’élite. Ceux qui ne peuvent pas justifier de cette somme ne doivent pas accéder à l’élite, même s’ils ont réussi sur le terrain.                           

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