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Allier préservation du patrimoine et exigences de la gestion de la ville

Les travaux de réhabilitation et de restauration, achevés au cours des deux derniers mois de l’année 2016, ont pu donner au tissu urbain de l’ancienne médina de Fès un bon coup de jeune alliant préservation du patrimoine et exigences modernes de management. Ces efforts, grâce aux Hautes Sollicitudes royales, ont été ainsi renforcés par le lancement, avec des investissements de plus de 615 millions de DH, du programme de restauration 2013-2017 de 27 monuments et sites historiques de la Médina de Fès, près de 4.000 bâtisses menaçant ruine dont 1.729 du premier degré, ainsi que des tanneries, des ponts et des medersas édifiées par la dynastie des Mérinides entre les 13e et 14e siècles.

Allier préservation du patrimoine et exigences de la gestion de la ville
15 juin 2016 : S.M. le Roi visite plusieurs sites historiques restaurés dans le cadre du programme de réhabilitation des monuments de l'ancienne médina de Fès.

Le programme de réhabilitation de l’ancienne médina «musée à ciel ouvert» s'inscrit aussi dans le cadre du programme de restauration de la Médina de Fès, lancé par S.M. le Roi Mohammed VI en mars 2013 et exécuté par l’Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville (Ader) de Fès en tant que maître d’ouvrage délégué. Les différentes actions inscrites dans le cadre de ce programme ont contribué au renforcement des circuits touristiques au niveau de l'ancienne médina de Fès, à l'embellissement du cadre bâti, au développement socio-économique de cette cité-musée et la préservation de son patrimoine matériel qui reflète la grandeur d'un passé architectural glorieux et l'authenticité d'un savoir-faire inégalé dans les domaines culturel, urbanistique et social. Après des mois de dur labeur, ce programme a concerné notamment la mise à niveau et la rénovation des ruelles de Bab Boujloud, Tallaa Seghira et Saffah en passant par Attarine, Diouane, Chemmaine, Sbitriyine, Bab Sansla, Khrachfiyine, Annakhaline, Al Haddadine et Bab Allamti.
Ainsi, des ruelles ont été couvertes de Mamounis pour créer des zones d'ombres permettant aux visiteurs de se protéger pendant les périodes de grande chaleur. Le long de ce circuit fortement fréquenté par les visiteurs et les touristes, plus que 254 auvents traditionnels ont été posés au niveau des commerces, plus de 80 portes en fer remplacées par des portes en bois de cèdre et quelque 155 portes ont été rénovées pour mettre en valeur la noblesse du bois et des matériaux utilisés.

Ces travaux de réhabilitation des ruelles de la Médina portés par l'Ader-Fès devraient améliorer les conditions de travail des commerçants, dynamiser leur commerce et surtout valoriser les abords et l'environnement des monuments de grande valeur historique réhabilités, qui en constitue l’écrin. Les célèbres tanneurs, de leur côté, ont repris leurs activités, depuis quelques mois, dans les tanneries de Aïn Azliten, Sidi Moussa et depuis quelque temps Chouara. Aussi plusieurs artisans et commerçants ont pu récupérer leurs magasins réhabilités dans le cadre du programme de restauration et de réhabilitation des monuments historiques de la Médina de Fès qui sont situés notamment au niveau des Souks Sebbaghine et Kettanine.

Selon l'Ader, 26 monuments ont été restaurés, depuis janvier dernier. Il s'agit de la Medersa Sbaiyine, fondée au 14e siècle par le Sultan Abou Al-Hassan Al Marini, Seffarine, élevée en 675 H/1276 J-C, par le sultan Abou Youssef Yaâcoub, et Sahrij, bâtie au 14e siècle par le Sultan mérinide Abou Al-Hassan). Parmi ces édifices figurent aussi la medersa Mesbahia, érigées au nord de la Mosquée Qaraouiyne par le sultan mérinide Abou Al-Hassan en 1347 et Mohammadia, fondée la fin du 13e siècle et rénové par le Sultan Mohammed V au 20e siècle, les ponts historiques Khrachfiyine, élevé au 10e siècle par l’émir Zénète Dounas, au dessus du Oued Al-Jaouahir et Terrafine, œuvre de l’émir Zénète Dounas au 11e siècle). Au programme des édifices restaurés figurent les murailles Bab Makina, édifiées aux 14e et 19e siècles, Jnan Drader (12e siècle), les Borjs Kawkab (14e siècle), Sidi Bounafae et Boutouil, édifiés par les Saâdiens au cours du 16e siècle.

Ont été aussi restaurés les Foundouk Achich, dont la fondation remonte à l’époque saadienne au 16e siècle), Kettanine (19e siècle à l’époque du Sultan My Hassan 1er) et Sagha (18e siècle), ainsi que les Tanneries Aïn Azliten, Sidi Moussa, dont les origines remontaient à l’époque idrisside au 9e siècle, et Chouara, mise en place au moins à la période Saadienne au 16e siècle.

Ce programme comprend la réhabilitation du Souk de teinturiers (sebbaghine), dont la naissance, d’après les historiens, remonterait à l’époque zénète au 10e siècle. Il a été reconstruit par le Sultan mérinide Abou Said Othmane en 1325 à la suite de son inondation, Borj Neffara/Dar Al Mouakki, élevé sous le règne du Sultan mérinide Abou Inan pour contrôler la carte astronomique du ciel pour des raisons liées au calcul du temps, les demeures Dar Dmana et Dar Lazrak, fondées respectivement aux 14e et 15e siècles, l’ex-Agence Bank Al-Maghrib (20e siècle), la Bibliothèque Quaraouiyine, le Mausolée Sidi Hrazem (12e siècle) et Hammam Ben Abad (14e siècle) figurent aussi parmi les monuments historiques restaurés. Selon l’historien Moussa Aouni, la restauration de ces prestigieux sites représente un témoignage de la volonté constante du Souverain de préserver le cachet historique et civilisationnel de cette cité millénaire, inscrite en 1981 au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. 

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