Fin du pic de pollution, mais des effets durables sur la santé

Les yeux qui piquent, la gorge qui gratte : les Français ont subi ces derniers jours les effets d'un pic de pollution «exceptionnel» à Paris et dans plusieurs régions, symptomatiques d'une mauvaise qualité de l'air néfaste pour la santé. Depuis dix jours, la tour Eiffel est nimbée d'un persistant nuage bleuté. À l'origine de cette brume toxique, les émissions issues du chauffage et du trafic routier, conjuguées à un manque de vent et des températures qui créent un couvercle d'air chaud et maintiennent les particules près du sol. Outre la région parisienne, la plus touchée par cette pollution hivernale, la vallée du Rhône, très industrialisée, la Normandie, le Nord et les zones urbaines des Alpes ou des Pyrénées ont également été affectés. À Paris, le seuil d'alerte des 80 microgrammes de particules/m3 a été franchi à plusieurs reprises depuis le 1er décembre, conduisant les autorités à imposer une circulation alternée des véhicules. Sans grand succès : par manque de civisme ou de mode de transport alternatif, de nombreux automobilistes sont passés outre les consignes, quitte à payer des amendes, notamment en région parisienne.