10 Novembre 2016 À 18:33
Tous les yeux sont déjà rivés sur Marrakech qui accueille le match Maroc-Côte d’Ivoire samedi au Grand Stade comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018, groupe C. Tout un pays retient son souffle parce que le résultat de ce match risque déjà d’être capital dans la course à la première place dans ce groupe. «Dans ce genre de match où tout le monde est mobilisé, on n'envisage qu’un résultat positif. Pour aller à la Coupe du monde, il faut laisser le moins de plumes, surtout à domicile», a-t-il indiqué. Renard, rodé au discours prudent, juge que ce match est important, mais pas décisif pour la qualification. «Le plus important est d’être premier au bout de six matchs. Après ce match, on n'en aura joué que deux. On va tirer certaines conclusions, mais qui ne seront pas définitives, puisqu’il restera encore quatre matchs. Quel que soit le résultat de ce match samedi soir, positif ou moins positif, il faut rester sur la même ligne de conduite : poser plus de problèmes aux adversaires et terminer premier de ce groupe comme tout le monde l’espère», a-t-il précisé. Une façon de dédramatiser l’enjeu autour de cette rencontre et surtout de diminuer la pression sur ses joueurs.
Renard veut battre ses anciens joueurs
Sacré champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire il y a deux ans, Renard ne veut pas faire de cadeau à son ancienne équipe : «J’ai trop envie de les battre et eux aussi ont trop envie de me battre. Si j’avais un souhait à faire, c’est que mes joueurs battent la Côte d’Ivoire. Ça serait génial pour eux et ça nous mettrait sur les bons rails. La victoire permettra de donner encore plus d’enthousiasme à ce pays. On sent quelque chose qui se réveille petit à petit. On est conscient que samedi ça sera un gros test. Le plus important est que le Maroc gagne ce match», a-t-il assuré. Pour battre cette équipe ivoirienne, Renard mise beaucoup sur son collectif pour faire la différence.
Attention aux balles arrêtées et aux contre-attaques
Hervé Renard, qui connaît mieux que quiconque cette équipe de la Côte d’Ivoire avec qui il a été sacré champion d’Afrique en 2015, a mis en garde ses joueurs contre les balles arrêtées et les contre-attaques. «Ce match va être un match tactique. La Côte d’Ivoire est une équipe qui a un milieu de terrain très efficace, très fort dans la récupération et qui se projette vers l’avant. Il va falloir être conquérant et intelligent dans le jeu et surtout rester concentré et faire plus attention aux balles arrêtées, car cette équipe de Côte d’Ivoire est capable de faire la différence sur ce genre de ballons, mais aussi en contre, sur les côtés, avec Serge Aurier», a-t-il assuré. Les Lions de l’Atlas sont donc avertis. La rencontre face au champion d’Afrique 2015 sera difficile. Renard reste tout de même confiant et assure que son collectif fera la différence samedi soir.
Boufal est prêt physiquement
À propos de Soufiane Boufal, qui revient de blessure, Renard a assuré que le joueur de Southampton est prêt pour ce match : «Soufiane a disputé un match de 90 minutes avec son club où il a marqué un but. Après, c’est vrai qu’il a fait des apparitions dans les 20 dernières minutes. C’est un joueur capable de faire la différence. La question est de savoir s'il faut l'utiliser de suite en tant que titulaire ou le faire entrer en cours du match. Quand on met un garçon sur le banc, ce n’est pas forcément parce qu’il n’est pas prêt ou apte, mais c’est simplement parce qu'il y a une stratégie à adopter. Parfois, les changements font la différence, notamment lors de la dernière demi-heure. Le joueur a fait quelques exercices hier, tout seul, pour renforcer son genou. C’était un travail supplémentaire et non pas un travail à part», a-t-il souligné.
Au sujet de Youssef El Arabi, non retenu pour ce match, malgré son bon début de saison, Renard a expliqué que la non-convocation du joueur de Lakhouya est une décision purement sportive : «J’ai toujours répété que quel que soit le passé d’un joueur en équipe nationale, l’important c’est le présent. Pour ce match contre la Côte d’Ivoire, je me suis dit que le mieux serait de ne pas l’appeler. C’est facile d’appeler un joueur et de le laisser sur le banc, mais je ne suis pas sûr que des joueurs de ce calibre, quand ils restent sur le banc, puissent après donner le meilleur d’eux-mêmes. Parfois, c’est mieux que chacun analyse de son côté pourquoi il n’est pas là aujourd’hui. Je lui ai expliqué pourquoi je ne l’ai pas retenu. Son championnat continue. Notre route continue aussi. Peut-être qu’il reviendra en sélection. C’est à lui de faire en sorte d’être meilleur que ce qu’il a été en première mi-temps contre le Gabon.