Connexion
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initiée sur le thème «La Data, au cœur de la transformation numérique», cette édition se veut une plateforme de réflexion, d’échange, de partage de connaissances et de Networking entre acteurs et professionnels des systèmes d’information au Maroc.
L’AUSIM, qui a marqué l’échiquier IT (Information Technologies) de son empreinte en tant qu’acteur, animateur et catalyseur de débats, entend montrer à travers ces Assises l’importance de prendre le train du digital et son apport conséquent pour le continent africain, a affirmé son président, Mohamed Saâd, à l’ouverture jeudi de cette rencontre.
Le digital est non seulement une industrie à forte valeur ajoutée, mais également «une industrie de la matière grise» qu’il faut éduquer, former, orienter et coacher, a-t-il dit, soulignant que le Maroc, dont les racines sont profondément ancrées en Afrique, joue un rôle d’avant-garde en matière de coopération Sud-Sud comme en atteste la présence de moult champions nationaux dans le continent, notamment dans les secteurs industriel, bancaire et des assurances. Les entreprises marocaines en technologies de l’information ont aussi prouvé dernièrement que les échanges et la coopération Sud-Sud sont d’une valeur ajoutée énorme pour les pays africains, a-t-il ajouté. Pour réussir le digital, il faut impérativement consentir davantage d’efforts dans les télécoms à travers la facilitation de l’accessibilité à Internet, la généralisation du broad band, l’optimisation des coûts et la mise en place d’une stratégie IT pour les TPME, a estimé M. Saâd, qui a fait savoir à cet effet que l’Association vient de lancer un programme intitulé «IT AUSIM Maturity» dédié notamment à l’accompagnement de «MarocPME» dans sa stratégie de digitalisation.
Dans la même lignée, le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a souligné que la révolution numérique a changé les fondamentaux de l’économie mondiale et que la diversité des innovations technologiques a induit une redéfinition du rôle de l’information au sein des organisations, des sociétés et des économies. Pour tirer profit des opportunités que recèlent ces technologies, «il ne faut pas se contenter de les intégrer dans les organisations, mais il faut, surtout et avant tout, se doter d’une véritable stratégie de transmission digitale, dont la data constitue la couche essentielle, voire le carburant de la création de la valeur», a-t-il fait remarquer dans une allocution lue en son nom par la directrice de l’économie numérique par intérim au ministère, Samia Chakri. Si la data ne figure pas au bilan des organisations, elle représente toutefois le capital actif qui offre le plus grand potentiel et constitue désormais l’or noir de demain, a-t-il enchaîné.
Le ministre a, d’autre part, signalé que le Maroc, conscient du rôle d’une connectivité de qualité comme catalyseur de la transformation numérique, a lancé le «Plan national haut et très haut débit» qui se donne pour objectif d’atteindre, à court terme, 65% de la population connectée à Internet très haut débit et 100% des établissements publics connectés à Internet haut débit. Moulay Hafid Elalamy a également fait savoir que dans la perspective d’assurer la continuité et de booster davantage le développement de l’économie numérique, son département a finalisé avec ses partenaires publics et privés une nouvelle stratégie «Maroc digital 2020» tendant principalement à accélérer la transformation numérique du Royaume, à renforcer la place du Maroc en tant que hub numérique régional et à lever les freins écosystémiques en s’attaquant particulièrement à la problématique de la gouvernance et des compétences numériques. Créée en 1993, l’AUSIM se propose notamment d’accompagner l’évolution des technologies d’information et de développer des synergies entre les professionnels des systèmes d’information dans le Royaume.
