Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Projet de loi sur les partis politiques

L'économie britannique surprend encore par sa vigueur en octobre

L'économie britannique surprend encore  par sa vigueur en octobre
Les analystes soulignent que les salaires risquent de ne pas pouvoir suivre le rythme de la hausse des prix à la consommation, attendue à 2,8% en rythme annuel à la fin 2017 par la Banque d'Angleterre.

L'économie du Royaume-Uni a une nouvelle fois surpris par sa vigueur avec de très robustes ventes au détail publiées jeudi pour le mois d'octobre, confirmant sa bonne santé depuis la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne. Ces ventes au détail, en volume, ont bondi de 1,9% en octobre sur un mois, dopées notamment par l'appétit des consommateurs pour les biens vestimentaires, a annoncé l'Office des statistiques nationales (ONS).

Les économistes interrogés par l'agence Bloomberg ne s'attendaient en moyenne qu'à une progression de 0,5%. Les consommateurs n'ont pas semblé troublés outre mesure par les incertitudes entourant les conditions de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, alors que les négociations formelles entre Londres et Bruxelles n'ont pas encore commencé. «Beaucoup de gens s'attendaient à ce que les dépenses des consommateurs subissent l'impact des discussions autour du Brexit, mais à l'image des données d'hier sur le chômage il semble que le Brexit ne soit pas un facteur pesant sur les dépenses» pour l'instant, a expliqué James Hughes, analyste chez GKFX.

Des températures plus froides propices aux ventes de vêtements

«Les dépenses hebdomadaires moyennes ont même connu leur pic de l'année en octobre, dopées par les ventes liées à Halloween dans les supermarchés et des températures plus froides propices aux ventes de vêtements», a-t-il ajouté. Cette donnée est d'autant rassurante, dans l'immédiat, sur l'état de l'économie du pays qu'elle s'ajoute à deux autres indicateurs plutôt favorables publiés mardi et mercredi par l'ONS. L'inflation a ainsi légèrement ralenti à 0,9% en octobre sur un an, tandis que le taux de chômage a un peu reculé à 4,8% lors de la période de trois mois achevée fin septembre, son plus bas niveau depuis 2005.
Pendant l'été déjà, l'économie britannique avait fait mentir la majorité des analystes qui avaient prévu des difficultés immédiates en cas de vote pour le Brexit. La croissance du produit intérieur brut au troisième trimestre (juillet à septembre) a atteint en effet le rythme vigoureux de 0,5%, d'un trimestre sur l'autre.

Le pire à venir ?

Mais nombre d'économistes préviennent que l'activité du pays devrait pâtir de premières conséquences fâcheuses du processus de Brexit l'année prochaine, les entreprises semblant se montrer plus réticentes à investir face aux incertitudes engendrées par cette sortie inédite. Les consommateurs pourraient de surcroît pâtir de la nette hausse prévue de l'inflation, dopée par la chute de la livre sterling consécutive au vote pour le Brexit. Les analystes soulignent que les salaires risquent de ne pas pouvoir suivre le rythme de la hausse des prix à la consommation, attendue à 2,8% en rythme annuel à la fin 2017 par la Banque d'Angleterre.
Au final, le pouvoir d'achat des ménages devrait diminuer, au risque de peser sur la consommation et donc sur l'activité du pays. Pour tenter de parer à ce risque, le ministre des Finances, Philip Hammond, pourrait inclure dans son budget rectificatif attendu mercredi prochain des mesures de soutien aux familles les plus modestes. 

Lisez nos e-Papers