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L'industrie de transformation à la peine

La croissance économique a ralenti au premier trimestre 2016. Elle s'affiche à 1,7% au lieu des 4,7% enregistrés un an plus tôt. Mais si la baisse de l’activité agricole est derrière ce ralentissement, la demande intérieure, notamment la consommation finale des ménages et l’investissement, a joué tant bien que mal le rôle de compensateur pour la croissance. L'industrie de transformation ralentit à 2,9% contre 5% au premier trimestre 2015.

L'industrie de transformation à la peine

Ralentissement de la croissance au premier trimestre de l’année. Selon la note d’information sur la situation économique publiée par le Haut Commissariat au Plan (HCP), elle ressort à 1,7% au lieu des 4,7% enregistrés sur la même période de l’année dernière. Sans surprise, ce ralentissement est le résultat direct d’une baisse de l’activité agricole et d’un rythme d’accroissement modéré des activités non agricoles. Selon le HCP, la croissance économique au premier trimestre aura été tirée par la demande intérieure, notamment la consommation finale des ménages et l’investissement. En effet, la demande intérieure affiche une progression de 3% au premier trimestre avec une contribution à la croissance de 3,3 points après une médiocre contribution (0,4 point) au premier trimestre de l’année précédente. Dans le détail, les dépenses de consommation finale des ménages se sont bonifiées de 2,7% contre 2,3% l’année dernière, contribuant ainsi pour 1,6 point à la croissance. La consommation finale des administrations publiques, de son côté, a engrangé une hausse de 0,8% au lieu de 3,2%, avec une contribution à la croissance de 0,2 point au lieu de 0,6 en 2015.

Par ailleurs, l’investissement brut (comprenez la formation brute de capital fixe et variations de stocks) s’est amélioré de 5% après une baisse de 5,4% à la même période de l’année écoulée, avec une contribution à la croissance de 1,4 point au lieu d’une contribution négative de 1,7 point.
Concrètement, après la forte croissance de 14,9% du premier trimestre de 2015, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, s’affiche en fléchissement de 7,4% sur les trois premiers mois de cette année. Motifs, une baisse de l’activité agricole (-9%) et une moindre augmentation de l’activité de la pêche (11,3% sur un an).

Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur secondaire affiche relativement bonne mine avec une progression de 3,1% contre 2,7% en 2015. L'activité extractive a superformé le secteur avec une hausse de 7%. Il s'agit en fait d'un simple rattrapage compte tenu de la baisse de 10,8% à fin mars 2015.
De même, le BTP se ressaisit avec une croissance 2,3% après seulement 0,1% un an plus tôt. En revanche, les industries de transformation perdent du terrain. Elles croissent de 2,9% contre près du double en 2015. Le tertiaire a également pu tirer son épingle du jeu affichant 2% de croissance sur un an. En fait, à l’exception des services des activités financières et assurances qui ont baissé de 0,3%, toutes les composantes du secteur ont dégagé des croissances positives dont les postes et télécommunications (5%), le commerce (3,5%) et les services rendus aux ménages et aux entreprises (2,9%).
Pour ce qui est du besoin de financement de l’économie, il a affiché une légère hausse. «L’investissement brut ayant représenté 31% du PIB au lieu de 30,5% durant le même trimestre de l’année précédente, le besoin de financement de l’économie nationale a connu une légère hausse, passant de 1,7% du PIB à 2,2%», précise le HCP. 

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