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L'IRES : l'expertise du Maroc pourrait constituer un axe potentiel de la coopération avec les partenaires africains

L’expertise du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables pourrait constituer un axe potentiel de la coopération avec les partenaires africains qui souhaitent bénéficier de cette expertise, a affirmé, lundi à Diamniadio,près de Dakar, Saïd Moufti, directeur de recherche et coordinateur du programme d’études «Relations extérieures du Maroc» à l’Institut royal des études stratégiques.

L'IRES : l'expertise du Maroc pourrait constituer un axe potentiel de la coopération avec les partenaires africains
Une vue de la troisième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

«L'expertise que le Maroc est en train d’acquérir dans le domaine des énergies renouvelables, notamment le solaire, pourrait constituer un axe potentiel de la coopération avec les partenaires africains qui souhaitent bénéficier de cette expertise», a dit Saïd Moufti, lors de son intervention lors d'un panel tenu dans le cadre de la troisième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, autour du thème «Répondre aux menaces environnementales et humanitaires : quelles politiques ?»
«Le Royaume, qui attache une grande importance au renforcement de ses liens de coopération avec les partenaires africains, est activement engagé en faveur du développement de l’Afrique, comme en témoigne sa contribution à la mise en œuvre de projets d’électrification du monde rural au profit des pays partenaires de notre continent, de renforcement des capacités dans le domaine agricole et sanitaire et d'accompagnement des partenaires en matière de mise en place de projets de développement socio-économique, en s'appuyant sur l'expérience de l'Initiative nationale pour le développement humain», a-t-il dit. Le Maroc a également mis en place une politique migratoire à visage humain qui a permis la régularisation de la situation de plus de 16.000 émigrés subsahariens, a-t-il noté.

Rappelant que la tenue au Maroc du Sommet africain de l'action, en mage de la COP 22 à Marrakech en novembre 2016, avait pour objectif de permettre au continent de s'exprimer par une seule voix pour harmoniser ses politiques de lutte contre le changement climatique et renforcer son pouvoir de négociation en termes d'exigence de justice climatique et de mobilisation des moyens de financement nécessaires, il a indiqué qu’au-delà de la coopération au développement, le partenariat du Maroc avec l’Afrique pourrait s’appuyer sur la multiplication des joint-ventures entre les entreprises marocaines et africaines.

D’ailleurs, a-t-il poursuivi, plusieurs domaines pourraient forger les bases d’une coopération renforcée, notamment l’énergie, les infrastructures, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique et chimique, soulignant que le Maroc pourrait également s’associer à ses partenaires africains et européens pour renforcer son statut de hub régional dans le domaine du transport aérien et de la finance, ainsi que dans le domaine de la formation et de l’enseignement technique supérieur au profit des cadres et des étudiants africains. Revenant sur les moyens à mettre en place afin de permettre à l’Afrique de mieux faire face aux risques environnementaux, M. Moufti a noté qu’il convient de promouvoir une nouvelle génération de réformes visant autant la préservation de la durabilité de l’environnement que le renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique et, in fine, la sécurisation de la trajectoire de développement de l'Afrique. Il sied, selon M. Moufti, de favoriser l’accélération de l’ancrage à l’économie verte pour des raisons liées à la préservation des équilibres environnementaux, mais aussi au regard du potentiel de création de revenus et d’emplois que permettent les nouvelles filières vertes. Il s’agit également d’encourager la coopération dans le domaine du changement climatique pour développer des stratégies d’adaptation communes, comprenant une coopération scientifique et des synergies au niveau de l’alerte précoce relative aux risques de catastrophes naturelles.

De son côté, le sous-secrétaire général adjoint des Nations unies et coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel, Toby Lanzer, a rappelé que la région du Sahel compte environ 150 millions de personnes, dont presque 30 millions sont en situation de «détresse» et comptent parmi les plus pauvres du monde. 

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