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La bataille entre les partis politiques fait rage sur le web

Le web marocain est devenu, en cette période électorale, la nouvelle arène de la bataille que se livrent les partis politiques. Sur les sites d’informations et les réseaux, presque tous les coups sont permis. En effet, en l’absence du cadre juridique adéquat, les choses semblent échapper à tout contrôle. Dénigrements, voire insultes, rumeurs, intox, attaques personnelles… les protagonistes semblent faire peu de cas des principes déontologiques de base.

La bataille entre les partis politiques fait rage sur le web
Sur les réseaux sociaux, le jeu est presque le même que sur la scène politique.

En attendant le lancement officiel de la campagne électorale, prévu le 24 septembre, la campagne numérique, elle, a commencé depuis plusieurs semaines. En effet, les sympathisants de certains partis, appelés communément «les milices électroniques», sont de plus en plus actifs sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les «sites d’informations». Allégations, attaques personnelles, rumeurs, intox… dans la course à la députation, la fin semble justifier les moyens.

Des sites d’informations censés informer le public se sont improvisés en vrais porte-parole des partis politiques. D’autres ont même dépassé ce rôle pour se spécialiser dans la publication des scandales liés à un parti ou un autre.

Avec l’amplification remarquable de ces pratiques, la question du respect de la déontologie journalistique se pose plus que jamais. En attendant la mise en place effective du Conseil national de la presse, le secteur de la presse électronique semble échapper à tout contrôle. Comptant quelque 500 sites d’information, selon les dernières statistiques, le secteur manque actuellement d’encadrement. Dans un champ politique qui se dirige de plus en plus vers une bipolarisation, dont les deux partis majeurs sont le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti authenticité et modernité (PAM), et dans un contexte marqué par les préparatifs du scrutin du 7 octobre prochain, le web est devenu une véritable arène. La couverture consacrée à la fameuse affaire du «couple du MUR» par certains sites d’information a vite tourné en une campagne de discrédit à l’encontre du PJD, vu ses liens avec le Mouvement unicité et réforme (MUR). D’autres sites insistent encore, de leur côté, sur les appels d’un certain parti, le PAM en l’occurrence, à la légalisation de la commercialisation du cannabis, sachant que cette formation politique avait réfuté à plusieurs reprises de tels propos.

Sur les réseaux sociaux, le jeu est presque le même. Conscient des enjeux de l’image et de l’e-réputation, les partis politiques marocains se cherchent tous une place dans l’espace virtuel. De plus en plus fréquentés par les jeunes, en particulier, ces réseaux sont de vrais cadres de partage, d’information… et de propagation de rumeurs.

Pour rappel, à la veille des dernières élections communales organisées en septembre 2015, deux cabinets d’études marocains, CMAIS et BoldData, avaient publié une étude intitulée SMART Owl. Analysant l’usage de Facebook par les partis politiques, l’étude avait passé au peigne fin la communication de nos formations politiques sur les réseaux sociaux. Et sans grande surprise, c’est le Parti de la justice et du développement qui vient en tête des partis marocains présent sur le réseau social précité. En effet, le parti de la lampe a été l’un des premiers à comprendre les enjeux de la communication numérique, ce qui lui a permis de gagner en notoriété et en visibilité. Sa page sur le réseau compte aujourd’hui plus d’un million d’abonnés. Aujourd’hui, la majorité des formations politiques s’ouvrent sur le web. Pages Facebook, comptant des milliers d’abonnés (500.000 dans le cas du PAM), des portails actualisés et des sites d’informations sont mis en ligne. Ce qui n’était pas le cas, il y a à peine une année.

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