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La compétition nationale de la meilleure Junior Entreprise prend du galon

L’édition 2016 de la compétition nationale de la meilleure Junior entreprise a connu la participation de 24 Juniors entreprises venues de toutes les régions du Royaume. Ce neuvième chapitre du programme phare de création et de gestion d’entreprises d’Injaz Al-Maghrib a bénéficié à 6.000 jeunes, qui ont contribué à la création de 210 projets.

La compétition nationale de la meilleure Junior  Entreprise prend du galon
6.000 jeunes ont bénéficié cette année du Company Program, soit une progression de plus de 30% par rapport à l'année dernière.

L’association Injaz Al-Maghrib a organisé, lundi dernier à Casablanca, la 9e édition de la compétition nationale de la meilleure Junior entreprise. Pas moins d’une vingtaine de villes ont été représentées cette année lors des compétitions régionales, qui ont vu la participation de 210 Juniors entreprises, dont 24 se sont qualifiées pour la finale nationale.

Pour ce faire, les jeunes entrepreneurs ont été tenus de respecter un cahier de charges spécifique. Il s’agit notamment de remettre un rapport annuel exhaustif, de réaliser un capital inférieur ou égal à 8.000 DH, de constituer un comité de direction de maximum 6 personnes, d’animer un stand d’exposition, ou encore de présenter leur projet devant un jury de professionnels.

Au total, 6.000 jeunes ont bénéficié cette année du Company Program, soit une progression de plus de 30% par rapport à l’année dernière. Étudiants et lycéens ont ainsi été formés pendant 16 séances hebdomadaires de deux heures, à la création et la gestion d’entreprises et ont contribué à la réalisation de projets dans les nouvelles technologies et la transformation numérique, les solutions écologiques, l’éducation, l’agroalimentaire, etc.

Destinée à couronner les efforts des jeunes participants, la compétition nationale de la meilleure Junior entreprise a vu la participation de plusieurs personnalités du monde de l’éducation et de l’entreprise, notamment la présidente de la CGEM, Miriem Bensaleh Chaqroun, et le président directeur général du Groupe SNI, Hassan Ouriagli. À cette occasion, un hommage a été rendu au président d’Injaz Al-Maghrib, Abbad Andaloussi, qui a annoncé son départ après plusieurs années de bons et loyaux services au sein de l’association fondée en 2007. Le nouveau président sera nommé lors du prochain conseil d’administration, qui se tiendra le 30 septembre. 


Questions à Abbad Andaloussi, président de l’association Injaz Al-Maghrib

«Nous pouvons atteindre 200.000 jeunes à l’horizon 2020»

Éco-Emploi: Comment évaluez-vous l’expérience d’Injaz Al Maghrib, depuis sa création ?
Abbad Andaloussi : Injaz Al-Maghrib est considérée, sur les plans national et international, comme une success-story pour plusieurs raisons. D’abord, parce que nous avons réussi à développer un partenariat public-privé-société civile pour contribuer à l’amélioration des performances du système éducatif. D’ailleurs, la charte nationale de l’éducation et de la formation avait déjà préconisé l’ouverture de l’école sur son environnement, notamment le monde économique. Mais jusqu’à présent malheureusement, nous n’avons au Maroc pas réussi à créer ce pont entre l’école et l’entreprise.
Grâce aux partenariats avec le ministère de l’Éducation nationale, la CGEM et les entreprises, nous avons réussi cet exploit puisqu’aujourd’hui, environ une centaine d’entreprises sont mobilisées pour ce projet. Ce qui caractérise Injaz Al-Maghrib, c’est son business model. C'est-à-dire que ses partenaires ne sont pas des sponsors, ce sont pour la plupart des membres de l’association.
Aussi, il faut souligner que notre partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale est un partenariat exemplaire. Ce dernier, dans le cadre de sa vision 2030, a pris un ensemble de mesures prioritaires, dont l’incorporation de l’entrepreneuriat dans les programmes scolaires.
Depuis 2007-2008, nous avons réussi à mobiliser 2.750 cadres d’entreprises comme conseillers bénévoles pour la formation de 75.000 jeunes. En effet, nous avons démarré en 2007-2008 avec 250 jeunes et cette année nous en avons formé 28.000, avec une progression de 56% en comparaison avec l’année dernière.
Aujourd’hui, grâce à cette expérience, nous devenons des ambassadeurs du Maroc, comme en témoignent les nombreuses distinctions internationales que nous avons reçues.
Je citerai notamment le Sommet mondial de l’innovation en éducation qui avait publié un livre sur les 15 meilleures pratiques mondiales de préparation à l’emploi, dont Injaz Al-Maghrib…
Nous avons réussi à créer un modèle de partenariat public-privé qui marche et nous pensons que nous pouvons atteindre 200.000 jeunes à l’horizon 2020.

Quelle lecture faites-vous du développement de l’écosystème entrepreneurial ?
Il suffit de voir le nombre d’organisations publiques et privées et de la société civile qui accompagnent les porteurs de projets pour voir la dynamique qui se crée. Mais il y a également des problèmes. Le premier problème à mon avis est celui de la mobilisation et de la formation des mentors. En effet, le mentoring ne s’improvise pas, il ne suffit pas de mettre en relation un chef d’entreprise avec un porteur de projet. Aujourd’hui, les mentors ne sont pas formés pour outiller les porteurs de projets.
Le deuxième problème important est celui du financement. Nous n’avons pas aujourd’hui, il faut le dire, un financement adapté aux porteurs de projets. Nous avons d’ailleurs travaillé cette année sur un projet qui va être soumis à notre conseil d’administration pour répondre à ce besoin de financement.
Un des grands problèmes aussi est que les acteurs ne savent pas travailler ensemble, nous devons conjuguer nos efforts.
Nous avons dans ce sens créé, il y a trois ans, le Collectif des associations pour l’éducation et l’entrepreneuriat (CAPEE). Nous sommes au début de cette aventure, nous faisons du partage d’expériences et des formations, qui sont assurées régulièrement au niveau de la levée des fonds, de la mesure d’impact, ou encore de la communication. Dans ce sens, nous avons fait appel à un consultant pour accompagner le Collectif dans la traduction de sa stratégie en plan d’action sur les trois à cinq années à venir et surtout prévoir l’organisation nécessaire pour mener à bien ces actions. 

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