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La mobilité des dirigeants, un levier du management

Les dirigeants sont aujourd’hui dans une logique de mobilité exceptionnelle appelée à s’intensifier selon l’évolution du marché du travail. Le constat est ressorti d’un débat organisé par la CFCIM pour analyser la situation et tenter d’anticiper les comportements futurs des entreprises.

La mobilité des dirigeants, un levier du management
Les experts RH se sont penchés sur la question de la mobilité des dirigeants sous ses dimensions fonctionnelles, hiérarchiques et sectorielles.

La Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) a organisé, jeudi dernier, un débat sur le thème «La mobilité des dirigeants : un enjeu business stratégique». L’occasion pour les professionnels RH de passer en revue les résultats d’une étude réalisée en 2015 sur le sujet par le cabinet de conseil en RH IBB Management-Executive Search afin d’échanger sur la mobilité des dirigeants sous ses dimensions fonctionnelles, hiérarchiques et sectorielles et anticiper les comportements futurs de cette catégorie de profil considérée comme stratégique pour l’entreprise.

Pour Abdelaziz Bennis, DG de IBB Management, les indicateurs tirés de cette étude incitent les professionnels à réfléchir sur les vraies raisons qui poussent les dirigeants à rester sur cette logique de mobilité. En effet, l’enquête menée auprès de 450 dirigeants et cadres supérieurs démontre que ces derniers passent moins d’années dans une seule et même entreprise. En chiffre, le taux moyen de la mobilité s’est situé sur 15 ans à 27% avec une part externe à l’entreprise privée de 61% et une part interne de 39%. Et la situation est appelée à se maintenir à l’avenir dans la mesure où 63% des dirigeants interrogés sont à l’écoute d’une meilleure opportunité, 22% sont déjà décidés à quitter leur entreprise et seulement 15% ne pensent pas au changement. Selon Salim Ennaji, vice-président RH Afrique et Océan Indien du groupe Accor, la mobilité des dirigeants et le raccourcissement de la carrière au sein de l’entreprise peuvent s’expliquer par plusieurs raisons. Il s’agit, entre autres, du phénomène de la mondialisation ayant bouleversé les modes de réflexion, la situation et l’évolution de l’entreprise, mais aussi l’impact de la concurrence.

D’ailleurs, par manque de plan de relève et d’évolution en interne, les concurrents préfèrent recourir aux recrutements externes ou à la chasse de tête pour attirer des dirigeants en leur offrant de meilleures opportunités. Néanmoins, une réalité s’impose aujourd’hui, outre la rémunération attractive, les différents avantages et l’évolution de carrière, les dirigeants sont aujourd’hui attirés par d’autres facteurs. Il s’agit, notamment, de la gouvernance, de l’environnement de l’entreprise et surtout de sa réputation. En effet, «la gouvernance et la réputation de l’entreprise sont devenues des éléments véritablement essentiels, voire très importants dans le choix des dirigeants», a fait savoir Salim Ennaji. Et d’expliquer qu’une entreprise ayant rencontré au cours de son activité des incidents impactant sa réputation, notamment, des problèmes avec la presse, des problématiques de marché ou une mauvaise rumeur circulant sur les réseaux sociaux, aura certainement du mal à attirer, non seulement de bons directeurs, mais aussi des profils talentueux, garants de la compétitivité de l’entreprise. Moncef El Harim, DG adjoint RH, logistique et communication interne, Crédit du Maroc a, pour sa part, souligné, l’importance de la fibre RH. En effet, un dirigeant souhaitant réussir sa carrière ne doit pas avoir uniquement une fibre business, mais aussi une fibre RH. Cela lui permettra d’assurer le développement des talents de l’entreprise et les aider à développer leurs compétences pour accompagner l’évolution et la pérennité de l’entreprise face à un environnement en perpétuel changement.

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