Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La R&D avance au Maroc, la productivité ne suit pas

La productivité reste à la traine au Maroc, malgré l’accroissement des investissements en Recherche&Développement, selon le rapport 2016 de la Cnuced sur le commerce et le développement. Le Royaume est ainsi appelé à accélérer son industrialisation.

La R&D avance au Maroc, la productivité ne suit pas
Le Maroc investit entre 0,7 et 0,8% de son PIB dans des activités de R&D, mais avec un effet limité sur l'acquisition des capacités technologiques.

Le Maroc ne profite pas assez de ses investissements en Recherche&Développement. Ce constat est dressé par le rapport 2016 sur le commerce et le développement que vient de publier la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Selon les auteurs de ce rapport, le Maroc fait partie des pays en développement qui ont considérablement augmenté leurs dépenses publiques de R&D dans les années 2000, mais cela ne se reflète pas dans la croissance de leur productivité. «Des efforts similaires dans les activités de R&D semblent avoir des effets variables sur l'évolution de la productivité», notent-ils. Ainsi, plusieurs pays en développement, comme l'Inde, le Kenya, le Maroc, l'Afrique du Sud et la Turquie ont investi entre 0,7 et 0,8% de leur PIB dans des activités de R&D, mais avec des effets différents sur l'acquisition des capacités technologiques. Une situation qui s’explique principalement par la présence ou l'absence de ce que la Cnuced appelle les «liens d'apprentissage».
Pour illustrer ce constat, le rapport avance le cas de l’Inde où le secteur manufacturier représente 17% du PIB et qui est technologiquement plus diversifiée que celui du Kenya ou du Maroc. Il en résulte une part relativement plus importante du secteur privé dans la R&D en Inde, ce qui est évident dans certaines activités les plus dynamiques du secteur manufacturier, d'où la promotion de la technologie dans l'industrie dans son ensemble, est-il indiqué. «Ces investissements correspondant à la R&D du secteur privé ne peuvent pas se produire automatiquement dans les autres pays où la base industrielle n'est pas aussi diversifiée», relève le document.

En fait, le Maroc est cité par le rapport, avec deux autres pays d'Afrique du Nord, à savoir l'Égypte et la Tunisie, en plus de la Turquie, comme des exemples d'économies qui ont tenté de maintenir un certain niveau d'industrialisation, mais avec peu de changements structurels pour soutenir la croissance de la productivité.
Ce qui se répercute aussi sur le secteur des services dans ces pays, dont le Maroc, selon la Cnuced. En effet, note le rapport, le secteur des services est plus susceptible d'assumer un rôle de soutien dans l'accélération de la transformation structurelle dans les pays qui ont également une industrie manufacturière dynamique, une productivité rapide et une croissance des revenus, que dans les pays où la valeur ajoutée industrielle est faible. 

Lisez nos e-Papers