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Le contrat-programme relatif à la Vision 2020 pour le secteur des technologies de l’information et de l’offshoring devrait être signé avant fin mars 2016. Et c’est la nouvelle présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécoms et de l’offshoring (Apebi) qui l’a affirmé, lors de sa première sortie médiatique, le 8 février à Casablanca. La signature de cette feuille de route est très attendue par la profession qui la réclame depuis 2014. En juin 2015, l’Apebi avait même tiré la sonnette d’alarme quant au retard pris dans la mise en œuvre de la Vision 2020 pour le secteur, générant un manque de visibilité pour les professionnels, selon les membres de la Fédération.
Pour rappel, cette dernière avait signé, le 2 avril 2014 lors des Assises de l’industrie, une convention-cadre avec l’État pour l’élaboration de cette Vision à l’horizon 2020. Cette dernière ainsi que les chantiers de réforme pour le marché IT étaient les principaux points à l’ordre du jour du point de presse organisé par la nouvelle présidente de la Fédération, Saloua Karkri Belkeziz, et son vice-président, Aziz Daddane, qui ont aussi présenté leur programme pour le mandat 2016-2018. Le tandem a été élu, pour rappel, à l’unanimité à la tête de l’Apebi, le 28 janvier dernier.
Saloua Karkri Belkeziz,PDG de GFI Maroc, et Aziz Daddane, président du directoire de S2M, ont ainsi présenté un programme en 4 axes majeurs. Il s’agit de la mise en place du programme Maroc Numeric (PMN) 2020, des écosystèmes performants pour l'activité offshoring, d’offrir de la visibilité à l’export des services IT et des services aux membres de l’Apebi. La Fédération plaide pour un PMN bâti sur 3 piliers structurants. Le premier pilier est relatif à la transformation numérique de l’économie nationale. Le deuxième pilier vise à positionner le Maroc en tant que «hub numérique régional» pour des métiers de haute valeur ajoutée et aller vers une relance stratégique forte du BPO marocain sur le marché européen. L’idée est aussi de hisser le royaume eu statut de hub numérique tourné vers l’Afrique francophone, en favorisant l’émergence de centres de compétences et de formation régionale. Il s'agit aussi de faire du pays un quartier général régional pour les équipementiers et les SSII.
Le troisième pilier a trait au renforcement de la réglementation numérique et l’émergence d’infrastructures DataCom. L’objectif est d’élaborer une offre «Place Maroc compétitive et non discriminée», expliquent les dirigeants de la Fédération. En clair, les membres de l’Apebi poussent à ce que les acteurs locaux bénéficient des mêmes avantages que les investisseurs étrangers en termes de fiscalité et de primes à l’investissement, notamment pour l’offshoring. L’Apebi ambitionne aussi de doter le secteur d’une stratégie export. Des marchés stratégiques ont été identifiés (France, Suisse et Belgique) pour les ITO/BPO, mais aussi des pays du Golfe et de l’Afrique subsaharienne pour les équipementiers, les SSII, le conseil et l’édition informatique. Le renforcement de l’offre exportable vers ces marchés devrait générer un chiffre d’affaires estimé à 3,2 milliards de DH additionnels.
