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Le cahier des charges paraphé à Rabat

«Le paraphe de ce cahier de charge marque une nouvelle ère pour la place dont les maîtres mots sont la démutualisation de la Bourse et la relance, la dynamisation et l’intégration du marché des capitaux», a indiqué Mohamed Boussaid.

Le cahier des charges paraphé à Rabat
Cérémonie de signature, par les nouveaux actionnaires de la société gestionnaire de la BVC, du Cahier des Charges pour la relance du marché financier. Ph : MAP

Le cahier des charges liant l’Etat aux nouveaux actionnaires de la Bourse de Casablanca (banques, entreprises d’assurances, sociétés de Bourse, la Caisse de dépôt et de gestion et Casablanca Finance City Authority), a été paraphé, vendredi à Rabat, lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid. 

Les principaux axes de ce cahier de charge concernent la volonté de mettre en phase les missions de l’institution de la Bourse avec le projet de développement du marché boursier, l'assignation à la Bourse d'un rôle étendu en matière de développement du marché boursier, le renforcement des règles de sa bonne gouvernance et l'accompagnement du positionnement de Casablanca Finance City en tant que hub financier sur la scène régionale.

Le paraphe de ce cahier de charge marque une «nouvelle ère pour la place dont les maîtres mots sont la démutualisation de la Bourse et la relance, la dynamisation et l’intégration du marché des capitaux», a indiqué Mohamed Boussaid dans une allocution de circonstance en présence de plusieurs personnalités du secteur économique et financier.

Le ministre a, également, présenté les diverses mesures de développement du marché boursier qui ont été mises en place ou qui sont en cours de mises en place, à savoir le renforcement de la supervision et de la transparence du secteur financier, ainsi que de la panoplie d’instruments financiers et de marchés offerts aux investisseurs et aux émetteurs et de la mise en place de partenariats stratégiques avec de grandes institutions financières et places financières, en premier lieu celle avec la Bourse de Londres.

La première tâche de la Bourse de Casablanca sera de traduire ces missions dans un projet industriel intégré adossé à un plan d’action pour sa réalisation, a-t-il fait savoir, appelant l’ensemble des nouveaux actionnaires à se faire représenter au plus haut niveau dans le conseil d’administration de la Bourse.

Il a, également, invité la Bourse et les principales institutions financières de la place à jouer un «rôle plus actif en matière d’identification et d’accompagnement des secteurs ou des projets qui ont besoin de financement par la Bourse», faisant référence notamment aux nouveaux métiers mondiaux du Maroc et plus largement aux opportunités offertes par les différentes stratégies sectorielles ainsi qu’à la place que doit occuper la PME dans le marché boursier national.

Il a, également, mis l’accent sur l’importance de développer un marché compétitif qui offre des conditions et coûts d’accès, censés converger vers les pratiques des meilleures places financières.

Mohamed Boussaid a aussi plaidé pour la recherche de partenariats stratégiques gagnant-gagnant qui sont à même de contribuer à accélérer la réalisation des objectifs de développement de la place. 

La finalisation du Cahier des Charges et l’acceptation actée aujourd’hui de ses termes par l’ensemble des nouveaux actionnaires permet de passer à la concrétisation effective de l’ouverture du capital de la Bourse, à travers la finalisation des nouveaux statuts de la Bourse et du pacte d’actionnaires et la concrétisation effective des opérations d’entrée dans le capital de la Bourse, a-t-il noté, ajoutant que l’ensemble de ces documents et opérations doivent être actés impérativement avant le 31 mai.

Karim Hajji, directeur général de la bourse de Casablanca s'est, quant à lui, félicité d'«un contrat équilibré qui permet d’envisager le développement de notre place financière dans des conditions optimales et érige la bourse en holding devant assurer une infrastructure de marché favorisant l’optimisation des coûts et permettant aux investisseurs marocains comme étrangers d’avoir un seul point d’entrée».

Il a estimé que la place de Casablanca mérite d’être parmi les premières sur le continent africain, rappelant, à cet effet, le partenariat African Exchanges Linkage Project (AELP) liant la bourse de Casablanca à celles de Lagos, Johannesburg et Nairobi, et qui contribue au financement de l’économie du Royaume et au rayonnement de la place financière de Casablanca au niveau continental et international.

Pour sa part, la présidente de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a souligné l’engagement de son organisme, avec tous les partenaires, à conférer le cadre «digne du marché de la bourse pour mieux financer l’économie et apporter les produits pour nos épargnes».

Depuis la signature, le 25 novembre 2015, du mémorandum d’entente relatif à l’ouverture du capital de la Bourse, les parties prenantes se sont attelées à l’élaboration de l’ensemble de la documentation juridique nécessaire à la mise en œuvre du projet de démutualisation de la Bourse. 

Ce travail ardu a été couronné par la finalisation du nouveau cahier des charges qui acte le rôle et les nouvelles missions de cette institution dans un cadre élargi de son actionnariat.  

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