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Le changement climatique responsable de 250.000 décès annuels d’ici 2030

Le ministère de la Santé a organisé, le 9 novembre, un événement en marge de la COP 22 en vue d'informer ses partenaires aussi bien nationaux qu’internationaux de l’état de connaissance des risques sanitaires liés au changement climatique au Maroc.

Le changement climatique responsable de 250.000 décès annuels d’ici 2030
Le profil «Climat-Santé» du Maroc a détaillé la typologie et l’amplitude de ces risques sanitaires et a fourni des estimations alarmantes sur le fardeau des maladies sensibles au climat au Maroc.

Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le changement climatique causera au niveau mondial chaque année, d’ici 2030, 250.000 décès supplémentaires imputables seulement au paludisme, aux maladies diarrhéiques, au stress thermique et à la malnutrition. Ce sont les enfants, les femmes, les personnes âgées et les pauvres qui paieront le plus lourd tribut, aggravant les inégalités déjà existantes dans le domaine de la santé, aussi bien entre les populations qu’en leur sein.

Au niveau national, plusieurs risques de santé en lien avec le changement climatique ont été identifiés, notamment les récentes menaces sanitaires relatives à la maladie à virus Zika et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Le profil «Climat-Santé» du Maroc, élaboré conjointement par l’OMS et les autorités sanitaires nationales, a détaillé la typologie et l’amplitude de ces risques sanitaires et a fourni des estimations alarmantes sur le fardeau des maladies sensibles au climat au Maroc. En juillet 2016, la deuxième Conférence internationale sur le climat et la santé organisée par l’OMS a permis de définir un programme d’action en vue de réduire les risques sanitaires liés aux changements climatiques. Dans ce programme d’action, l’OMS a notamment préconisé que le secteur de la santé assume un rôle de chef de file pour ce qui est d’informer les responsables de l’élaboration des politiques et le public du caractère urgent que revêtent les risques graves et croissants pour la santé liés au changement climatique, mais aussi des bénéfices que l’on peut obtenir en s’attaquant à ces risques sanitaires.

Dans ce sens, le ministère de la Santé a profité de l’organisation de la COP 22 pour programmer ce mercredi, un side-event en vue d’informer ses partenaires aussi bien nationaux qu’internationaux de l’état de connaissance et les sensibiliser aux risques sanitaires liés au changement climatique au Maroc et d’initier la réflexion en vue de l’identification concertée de mesures et d’interventions efficaces. Trois panels ont été organisés pour présenter la situation nationale et initier le débat sur les mesures de lutte contre les principales maladies liées au changement climatique. Le premier sur les maladies à transmission vectorielle, responsables de plus de 17% des maladies infectieuses et provoquant plus d'un million de décès chaque année (source OMS). La faute essentiellement aux insectes et aux acariens hématophages qui transmettent des maladies parasitaires (comme le paludisme), bactériennes (la peste) ou virales (telles que la dengue, le chikungunya ou encore le virus du Nil occidental). Le second panel a traité les maladies liées à la pollution de l’air. En effet, la pollution de l’air en milieu urbain accroît le risque de maladies respiratoires aiguës (pneumonie, par exemple) et chroniques (cancer du poumon…) ainsi que de maladies cardio-vasculaires. De même, les asthmatiques sont davantage exposés aux crises d’asthme les jours où la concentration d’ozone au niveau du sol est plus élevée. 

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