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Supérieur aux attentes des économistes, l’excédent commercial du Japon ressort à 498,3 milliards de yens en septembre, après avoir connu un déficit-surprise le mois précédent, a indiqué le ministère des Finances cité par l’AFP.
La tendance du commerce extérieur n'est cependant pas au beau fixe, car ce résultat positif est en grande partie à mettre sur le compte d'une baisse des importations sur un marché intérieur japonais en petite forme, phénomène accentué en valeur par les variations de change, le dollar, monnaie de facturation, ayant reculé face au yen. En septembre, le montant des importations ont chuté de 16,3% 5.470,1 milliards de yens, pour un volume en repli de 1,6%.
À pesé lourdement le recul de la facture d'énergie sur fond de baisse des cours du pétrole, et d'une quantité moindre importée, selon les détails communiqués par le ministère. «Parallèlement, le repli de 6,9% de la somme des exportations à 5.968,4 milliards de yens s'explique lui par une baisse des ventes en valeur de véhicules, d'acier et de composants électroniques. En volume, les exportations ont cependant augmenté de 4,7%», précise l’agence de presse tricolore.
Par régions, l'excédent a diminué de 11% vis-à-vis des États-Unis, en raison d'une hausse des importations d'avions, des équipements pour centrales électriques ou encore des composants électroniques.
À l'égard de l'Europe, l'excédent a au contraire fortement augmenté, principalement du fait de meilleures ventes d'automobiles et pièces détachées afférentes. Le déficit vers la Chine a perduré pour le 55e mois de suite en raison d'une chute des exportations d'équipements de télécommunications et composants. L'excédent envers l'Asie découle d'une nette baisse des arrivages de vêtements et composants, signes qui montrent la santé fragile de l'économie japonaise où les ménages tendent à minimiser leurs dépenses et où les entreprises se montrent très précautionneuses.
À noter que près de 4 ans après l'offensive «abenomics» du Premier ministre, Shinzo Abe, la situation ne s'est pas améliorée de façon durable et la volonté de relance des installations nucléaires, qui permettrait de réduire fortement la facture d'hydrocarbures, bute sur la longueur des procédures requises, sur l'opposition d'élus comme de la population et sur des décisions de justice contraires.
