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Le marché auto dopé par trois jours ouvrables supplémentaires

Le marché auto dopé par trois jours ouvrables supplémentaires
Les constructeurs français ont continué à dominer leur marché intérieur avec 54,5% des immatriculations depuis janvier.

Grâce à trois jours ouvrables de plus qu'en mai 2015, le marché automobile
français a bondi de 22,3% en avril, mais sa croissance s'est légèrement tassée en données comparables. Alors que 175.834 voitures particulières neuves ont été mises sur les routes, Renault a brillé avec une hausse de ses immatriculations de 34%, mieux que son rival français PSA (25,6%), a précisé mercredi le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).Premier importateur, le groupe Volkswagen, en butte depuis septembre au scandale de moteurs diesel truqués, a fait moitié moins bien que la tendance générale (11,3%). Sur cinq mois, les immatriculations de voitures neuves en France ont progressé de
10,5%, là aussi dopées par trois jours ouvrables supplémentaires.

À nombre de jours comparable, leur rythme de croissance est de 7,3%. Les 4% de mai marquent donc un ralentissement par rapport à la tendance, sur fond de mouvements sociaux.
«C'est peut-être marginal, mais cela a pu bloquer des livraisons» de véhicules, a remarqué François Roudier, directeur de la communication du CCFA.
La croissance de 7,3% depuis janvier reste supérieure aux 6,8% enregistrés pendant toute l'année 2015, qui avait permis de tourner la page de la crise déclenchée en 2008. «Cela reste significativement positif», estime pour sa part Jean-François Belorgey, expert du marché automobile au sein du cabinet EY.
Son optimisme est soutenu par la «très forte progression» des immatriculations des véhicules utilitaires et industriels, respectivement de 7,6% et 18,6% sur cinq mois. Il s'agit «de biens d'investissement considérés comme un indicateur avancé de ce qui va se passer pour la consommation», fait-il valoir.
En mai, les deux marques du groupe Renault ont contribué à sa croissance. Les voitures frappées du losange ont vu leurs immatriculations croître de 32,6% et celles de sa filiale «low-cost» Dacia de 39,3%. Chez PSA, c'est Citroën qui était en forme («30%), tandis que DS épousait la tendance du groupe («25,6%) et Peugeot était
légèrement en retrait («23,1%).

Les 4x4 urbains progressent

Les constructeurs français ont continué à dominer leur marché intérieur avec 54,5% des immatriculations depuis janvier. Renault (12,4%) s'est mieux comporté que PSA (8,9%). Et en mai, ils ont placé neuf modèles dans les dix les plus diffusés, la Renault Clio caracolant en tête, suivie des Peugeot 208 et 308. La Volkswagen Polo pointait à la neuvième place.

Malgré un mauvais mois de mai, le groupe VW est resté en croissance sur cinq mois. Ses 8,2% sont toutefois inférieurs de deux points à la tendance générale et le groupe est descendu à 12,7% de parts de marché contre 13% dans la même période de 2015.
La marque Volkswagen n'a progressé que de 3,1%, mais les luxueuses Audi se sont offert 19,2% de hausse. Contre-performance pour le quatrième en volume, Ford : «0,2% sur cinq mois et -1,3% en mai».
Le groupe détient 4,6% du marché depuis début 2016, devant Nissan, allié de Renault (4,1% du marché, également 0,2% en volume).

Son rival japonais Toyota croît quant à lui au rythme général (10,3%) et règne sur 4% du marché depuis début 2016, devant un Fiat Chrysler en pleine forme, dont les 14,7% de progression permettent d'accrocher 3,7% des immatriculations françaises sur cinq mois.Le groupe italo-américain coiffe au poteau BMW (3,6% du marché), qui se console avec une progression de 22,4% depuis le début de l'année.
Côté motorisations, le mois de mai a vu le diesel se reprendre, représentant 54,39% des immatriculations. Sur cinq mois, sa part s'établit à 52,66% contre 57,2% durant tout 2015.

Les voitures électriques détiennent 1,14% du marché depuis le début de l'année, et les hybrides 2,83%.
Le CCFA a aussi confirmé le succès toujours croissant des «SUV», «crossovers» et autres 4x4 urbains qui, partis du néant il y a dix ans, s'arrogent 27% des immatriculations depuis le début de l'année. Les constructeurs «qui n'en ont pas, ou pas assez risquent de décrocher», prophétiseM. Belorgey. 

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