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Le Maroc donne l’exemple

La question du financement est l’une des grandes priorités de la COP 22. C’est aussi l’un des objectifs prioritaires de la présidence marocaine qui vise à accroître les financements disponibles, notamment publics et trouver des méthodes de financement innovantes en mobilisant le secteur privé et les fonds souverains. Signant une nouvelle fois son engagement climatique, le Maroc a élaboré une stratégie globale autour de la finance climat qu’il a présentée à l’occasion de cette COP 22.

Le Maroc donne l’exemple
Le Maroc s’est engagé à réduire de 42% ses émissions de gaz à effet de serre et de porter à 52% la part des énergies renouvelables dans la production électrique à l’horizon 2030. Les investissements nécessaires sont de 50 milliards de DH, dont 35% se

La feuille de route de la finance climat du Maroc, présentée le 14 novembre à Marrakech par Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al Maghrib, se traduit par de nouveaux produits et mécanismes financiers, créés pour accompagner l'objectif de réduction de 42% des émissions de gaz à effet de serre et celui de porter à 52% la part des énergies renouvelables dans la production électrique à l’horizon 2030. Les investissements nécessaires sont de 50 milliards de DH, dont 35% seront assurés par des ressources externes. Cette feuille de route s’articule autour de 5 axes principaux et regroupe le secteur bancaire, celui des assurances et le marché des capitaux.

Lors de la cérémonie de présentation, Abdellatif Jouahri, wali Bank Al Maghrib, a indiqué que la priorité a été donnée aux risques sociaux et environnementaux. «Le secteur bancaire devra intégrer les facteurs de durabilité dans le système de notation interne des banques et identifier le risque carbone dans le portefeuille d’actifs et en évaluer l’impact», a dit le wali de la Banque centrale. Selon cette feuille de route, le secteur des assurances s’engage à placer 6 milliards de DH dans la gestion des actifs verts sur une période de 5 années. Cette feuille permet également d’adopter une définition commune des projets et des instruments verts.

Le deuxième axe porte sur la création de nouveaux produits financiers dédiés au développement durable. Les banques devront mobiliser de nouvelles ressources (fonds internationaux, émission d’obligations vertes...) et développer des produits d’épargne verte. Sur ce point, Abdellatif Jouahri a indiqué qu’une première opération d’émission d’obligations vertes a été réalisée entre BMCE Bank et la Moroccan agency for sustainable energy (Masen) pour un montant de 170 millions de DH.

Le secteur des assurances est appelé à développer des produits d’épargne verte avec pour objectif d’atteindre 500 millions de DH par an et élargir l’offre de la couverture des risques climatiques. La promotion de l’inclusion financière, troisième axe de la feuille de route, devra réduire les gaps entre les genres et améliorer l’accès de la population aux produits durables adaptés à ses activités. Le wali de Bank Al Maghrib a mis l’accent sur les PME et TPE qui devront être accompagnées dans leur transition énergétique. Enfin, le renforcement des capacités, comme l’intégration de nouveaux modules de formation de la finance verte au sein de la CFC Academy, et la transparence et la discipline du marché constituent les derniers axes de cette feuille. Cette dernière accompagnera la stratégie nationale du développement durable. Le Maroc s’est engagé à réduire de 42% ses émissions de gaz à effet de serre et de porter à 52% la part des énergies renouvelables dans la production électrique à l’horizon 2030. Les investissements nécessaires sont de 50 milliards de DH, dont 35% seront assurés par des ressources externes, a rappelé Abdellatif Jouahri.

Pour donner corps à ce nouveau cap que s’est fixé le Royaume, Attijariwafa bank a procédé à la signature de trois conventions avec différents partenaires, dont Masen, Nareva, la société d’investissements énergétiques, Axa assurances, Wafa Assurance et la Société de gestion des fonds. Ces conventions portent sur la mise sur le marché de nouveaux instruments financiers pour l’accompagnement de l’efficacité énergétique.

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