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Le Président Zuma sous le feu des critiques après son revers devant la justice

Le Président Jacob Zuma, humilié par la justice qui l'a reconnu coupable de violation de la Constitution, faisait face vendredi à des appels pressants à la démission.

Le Président Zuma sous le feu des critiques  après son revers devant la justice
la Cour constitutionnelle a estimé que Jacob Zuma n'avait «pas respecté la Constitution» en refusant de rembourser les frais de rénovation de sa propriété privée payés par l’État.

«La fin ?» demande le quotidien «The Citizen» à sa une de vendredi. «La seule façon pour l'Afrique du Sud d'échapper à une véritable crise constitutionnelle est la démission ou le remplacement» du Président, estime «The Sowetan».

Dans un arrêt historique et accablant pour le Chef de l’État, la Cour constitutionnelle a estimé que Jacob Zuma n'avait «pas respecté la Constitution» en refusant de rembourser les frais de rénovation de sa propriété privée payés par l’État. Le Président doit désormais s'acquitter de la facture de la piscine, du poulailler, de l'enclos pour bétail et du centre pour visiteurs, qui ne se sont en rien liés à la sécurité du domaine de Nkandla (Est), a ordonné la Cour.

«Ce jugement est une victoire pour la démocratie», a salué vendredi le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), qui a lancé une procédure de destitution contre le chef de l'État. «Ça ne peut pas être “business as usual” quand le président Zuma est déclaré coupable de violation de la Constitution», a-t-il ajouté.
Le populiste Julius Malema, leader du parti de gauche radicale des Combattants de la liberté économique (EFF), a menacé de s'en prendre physiquement au Président.

D'ici la procédure de destitution, Jacob Zuma «ne s'exprimera pas au Parlement et nous l'empêcherons physiquement de le faire», a prévenu le tribun habitué à la controverse. Mais la destitution du Président n'a pas de chance d'aboutir, selon les analystes : son parti, le Congrès national africain (ANC), dispose de la majorité absolue au Parlement et lui reste largement fidèle. Jacob Zuma, surnommé le Président «Teflon», «a plus de casseroles qu'il n'a d'enfants (une vingtaine, ndlr) et il s'en est toujours sorti», rappelle Adriaan Basson, auteur du livre «Zuma à découvert».
Une référence aux nombreux scandales qui empoisonnent le Président. Parmi les éventuels successeurs à Jacob Zuma figure son ex-épouse Nkosazana Dlamini-Zuma. Dans un communiqué laconique, l'ANC a «accepté» le jugement de la Cour constitutionnelle. La Ligue des femmes de l'ANC a, elle, apporté publiquement son soutien au Président. «Notre foi et notre soutien au Président Zuma restent inébranlables», a-t-elle assuré. 

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