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Initié par le Groupe «École supérieure des professions immobilières» (ESPI) et placé sur le thème «Quels leviers pour la relance ? Innovation-Formation-Financement», le premier Colloque international de l’immobilier, tenu récemment à Marrakech, a permis aux conférenciers d’engager une réflexion autour de l’avenir des métiers du bâtiment et de l’immobilier, dont les questions de la production et du financement du logement, la qualité et le respect du développement durable, la diversité des métiers dans le secteur et de la réglementation nécessaire.
«L’habitat figure parmi les grands chantiers structurants et prioritaires dans les programmes gouvernementaux, eu égard à l’importance cruciale de ce secteur à fortes potentialités d’investissement qui contribue à hauteur de 6,3% au PIB national», a déclaré la directrice de la promotion immobilière au ministère de l’Habitat et de la politique de la ville, Nabila Merini, à l’ouverture de ce conclave.
Dans une présentation sur la politique gouvernementale en matière de logements, elle a relevé que le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) emploie près d’un million de personnes, soit 9,3% de la population active, que 225.116 unités ont été mises en chantiers (183.234 logements et 41.882 lots) en 2015, en hausse de 2,8% par rapport à un an auparavant, et que 206.973 unités ont été produites (168.567 logements et 38.406 lots) durant la même période, en progression de 21,4% par rapport à 2014. À ses yeux, ces indicateurs démontrent «la dynamique continue du secteur du BTP».
La même source a, par la suite, dressé un état global du parc de logements, faisant observer que ledit parc était estimé à 5.829.560 unités en 2012 contre 4.023.725 en 2000, soit une variation de 44,8%. Et d’ajouter que la production moyenne annuelle de logements entre 2011 et 2015 a été de 150.000 unités par an, que le déficit, qui était de 1.240.000 unités en 2002, a été ramené à 516.000 en 2015 et que l’objectif fixé pour la période 2016-2021 et de construire 200.000 logements par an.
Auparavant, le président du Groupe ESPI et président de la Cour internationale de médiation et d’arbitrage, Christian Louis Victor, avait affirmé que le Maroc, sous l’impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, développe «une des visions des plus performantes du continent africain» dans le domaine de l’aménagement du territoire et de l’immobilier.
Lui emboîtant le pas, le président de la Fédération internationale des professionnels de l’immobilier, Léo Attias, a mis en valeur la volonté du gouvernement marocain d’accélérer cette année la mise en place d’outils pour une nouvelle ère du secteur de l’immobilier, dont l’autorisation de la verticalité pour compenser la cherté du foncier, la relance du logement locatif social, la réforme de la gestion du foncier public-privé et d’autres innovations.
