Le dialogue entre le gouvernement et les futurs enseignants est encore une fois au point mort. En effet, après quatre réunions entre les représentants de l’Exécutif, la commission nationale des enseignants stagiaires, les six syndicats les plus représentés dans le secteur de l’enseignement et des représentants de la société civile, les 10.000 étudiants des Centres régionaux des métiers d'éducation et de formation (CRMEF) ne sont toujours pas décidés à reprendre leurs cours aujourd’hui.
Selon un communiqué, publié à l’issue de la dernière réunion tenue jeudi à Rabat, la commission, représentant les enseignants stagiaires, affirme que «le gouvernement campe toujours sur sa position de départ et refuse la proposition mise sur la table par les syndicats et les représentants de la société civile». Un autre communiqué, émanant cette fois des syndicats ayant assisté au dialogue, est venu confirmer que le gouvernement a refusé toutes les propositions qui lui ont été soumises durant les quatre réunions de dialogue. Représentant le gouvernement lors de ces négociations, le wali de la région Rabat-Salé-Kénitra a renouvelé la proposition gouvernementale faite aux enseignants stagiaires. L’offre consiste à recruter des enseignants de l’actuelle promotion, et ce en deux phases et après l’organisation d’un concours. Selon l’offre du gouvernement, le premier concours serait organisé au mois d’août prochain et donnerait lieu au recrutement de 7.000 enseignants. Le deuxième concours devrait être organisé au début de l’année prochaine et donnerait lieu au recrutement des 3.000 enseignants restants. Quant à la proposition formulée par les syndicats et la société civile et rejetée par le gouvernement, elle voudrait que l’examen final organisé au niveau des CRMEF remplace le concours d’affectation que le gouvernement compte organiser. S’agissant des bourses octroyées aux futurs enseignants, la proposition souligne qu’elles doivent être maintenues à 2.450 dirhams comme c’était le cas pour les anciennes promotions.
Pour rappel, les futurs enseignants sont en grève depuis le mois d’octobre dernier. À l’origine de ce mouvement de contestation, l’adoption par le gouvernement, le 23 juillet 2015, de deux décrets ministériels instaurant la séparation de la formation du recrutement et la baisse des montants des indemnités durant la période de formation.