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Les consultations entre le PJD et le RNI rebattent les cartes de la future coalition gouvernementale

Les tractations pour la composition de la future majorité gouvernementale reprennent après une pause de près d’une semaine. Le Chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, commence apparemment à y voir plus clair. Deux partis, l’Istiqlal et le PPS, ont annoncé clairement leur volonté de rejoindre le gouvernement. En revanche, le flou marque toujours la position du MP. Du côté du RNI, un nouveau président a été élu et il mène désormais les négociations avec le Chef du gouvernement.

Les consultations entre le PJD et le RNI rebattent les cartes de la future coalition gouvernementale
le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a rencontré la majorité des partis représentés au Parlement.Ph. Saouri

Les tractations pour la composition du prochain gouvernement reprennent. Après son élection samedi à la tête du Parti du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch a été reçu dimanche par le Chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane. Cette rencontre, la première d’une série de réunion que tiendront les responsables partisans dans les prochains jours, a été l’occasion pour «entreprendre les consultations autour de la participation dans le prochain gouvernement afin de fixer le positionnement du parti», a souligné le nouveau chef de file du RNI.

Les congressistes du parti de la colombe avaient en effet délégué à leur nouveau président le pouvoir de mener les consultations autour de la participation du parti au prochain gouvernement. Dans une déclaration à la presse à l’issue du congrès extraordinaire tenue samedi à Bouznika, celui-ci a souligné que «ce ne sont pas les portefeuilles ministériels qui nous intéressent, mais plutôt les compétences qui vont poursuivre la dynamique et le progrès que connaît le Royaume». Selon plusieurs observateurs, la décision du RNI de rejoindre la coalition gouvernementale serait déjà prise. Les prochaines rencontres entre Aziz Akhannouch et Abdelilah Benkirane permettront donc de régler les détails de la participation des «Indépendants» au prochain gouvernement et les portefeuilles qu’ils auront à gérer. Le retard enregistré dans la composition du gouvernement s’explique, selon les mêmes sources, par l’attente des résultats du congrès extraordinaire du RNI qui sont désormais connus. Du côté du Mouvement populaire, les membres du conseil national réuni samedi à Salé pour une session extraordinaire ont confié au bureau politique et au secrétaire général du parti, Mohand Laenser, la gestion de la question de la participation au prochain gouvernement.

Ce dernier a affirmé devant ses partisans que «le parti ne disposait pas actuellement de données suffisantes pour définir sa position». Les déclarations du SG du parti de l’épi laissent entendre qu’il n’est pas satisfait de sa récente expérience gouvernementale. Indiquant, à l’issue de la réunion du Conseil national, que la participation du MP au gouvernement de 2012, après avoir accepté un nombre réduit de portefeuilles ministériels, intervenait dans un contexte régional particulier et pour l’intérêt du pays, M. Laenser a exigé que l’intérêt de son parti soit pris en considération. Pour rappel, le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a rencontré la majorité des partis représentés au Parlement. Jusqu’à aujourd’hui, deux partis seulement ont affiché clairement leur volonté de rejoindre la nouvelle équipe gouvernementale. Il s’agit de l’Istiqlal et du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Ce dernier a tenu une réunion de son comité centrale dimanche dernier pour confirmer sa participation au gouvernement.

Selon des déclarations de son SG, Nabil Benabdellah, à l’issue de cette rencontre, «la place naturelle du parti est dans le gouvernement en vue de poursuivre le chantier de la réforme démocratique et du développement». Les raisons qui ont incité le PPS à participer au premier gouvernement après la Constitution de 2011 n’ont pas changé, a assuré M. Benabdellah. Seul le Parti authenticité et modernité (PAM) a affiché clairement sa volonté de rester dans les rangs de l’opposition dès l’annonce des résultats du scrutin du 7 octobre. L'adoption de cette position explique que les responsables du PAM n’aient pas été conviés aux rencontres entamées par le Chef du gouvernement avec les dirigeants des partis politiques depuis sa nomination. 

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