Le torchon brûle à nouveau entre le ministère de l’Éducation nationale et les enseignants stagiaires. Ces derniers, qui viennent de clôturer une grève d’une durée de deux semaines, ont annoncé une grève ouverte jusqu’à la résolution de leurs problèmes. Cette nouvelle grève «intervient après les retards pressentis dans l’application de l’accord du 21 avril liant les stagiaires au gouvernement», précise un communiqué signé par la Coordination nationale des enseignants stagiaires. Les futurs enseignants, affectés depuis le début de l’année dans les différents établissements scolaires, avaient entamé une série de sit-in depuis le 17 novembre dernier. Organisés devant les directions provinciales du ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, ces sit-in ont été suivis par de nouvelles manifestations devant les Académies régionales d’éducation et de formation.
Plus en détail, les futurs enseignants reprochent au gouvernement de ne pas respecter les dispositions des accords signés les 13 et 21 avril. Selon des sources au sein de la Coordination, «le gouvernement n’a pas respecté ses engagements de recruter toutes la promotion en une seule fois ainsi que le paiement des indemnités aux stagiaires». L’un des points reprochés au gouvernement également est la restauration du principe de séparation entre la formation et le recrutement, a souligné la même source.
Pour rappel, la majorité des enseignants stagiaires avaient mené une grève continue durant leur période de formation. À l’origine de ce mouvement de contestation, l’adoption par le gouvernement, le 23 juillet 2015, de deux décrets ministériels instaurant la séparation entre la formation et le recrutement ainsi que la baisse des montants des indemnités durant la période de formation et qui sont passés de 2.450 dirhams à seulement 1.200 dirhams. Un accord avait été trouvé après plusieurs rounds de consultations entre les représentants des étudiants, les syndicats et les représentants du gouvernement.