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Les grandes lignes du projet de plan de restructuration

Le département de l’Environnement compte concocter une stratégie de restructuration de la filière de valorisation des déchets d’emballage. Une étude doit être commanditée le 19 décembre pour l’élaboration d’un plan de restructuration «cohérent» et «intégré» afin de gérer et valoriser les déchets d’emballages et structurer la filière.

Les grandes lignes du projet de plan  de restructuration
Les volumes de déchets solides produits sont passés de près 600.000 tonnes par an en 1960 à plus de 6,5 millions par an actuellement.

La filière de valorisation des déchets d’emballage est promise à de belles perspectives de développement. Le département délégué chargé de l’Environnement compte mettre en place une stratégie de restructuration de cette filière. Le ministère commanditera le 29 décembre l’étude devant servir de base à l’élaboration de cette stratégie. Concrètement, l’étude qui coûtera 1,5 million de dirhams, définira une stratégie «cohérente» et «intégrée» pour gérer et valoriser les déchets d’emballages et structurer la filière afin améliorer la création de l’emploi et de la valeur ajoutée du secteur. Il est également question de proposer une vision cible et une feuille de route opérationnelle avec la définition d’un cadre organisationnel (réglementaire, institutionnel et financier).
Selon les services de l’Environnement, la stratégie en projet s’inscrit dans le Programme national des déchets ménagers (PNDM) qui est considéré comme un axe prioritaire de la réforme de la gestion des déchets ménagers (GDM). Le PNDM, dont le coût est de 40 milliards de dirhams sur 15 ans, entend professionnaliser les services de GDM, atteindre un taux de collecte professionnalisée de 90% en 2020 et réaliser des décharges contrôlées des déchets ménagers et assimilés au profit de tous les centres urbains au même horizon. Il ambitionne également de réhabiliter ou fermer toutes les décharges non contrôlées d’ici 2020 et généraliser les plans directeurs sur toutes les provinces et préfectures du Royaume. «À ce jour, le taux de recyclage reste très faible et en deçà des objectifs fixés par le PNDM.

Par ailleurs, de nombreuses filières existent dans l’informel. La structuration de ces filières et la mise en œuvre d’une réelle économie circulaire sont un objectif prioritaire de la stratégie nationale de développement durable», rappelle le ministère. Selon lui, l’évolution du contexte socio-économique du pays a permis d’améliorer le niveau ainsi que les conditions de vie de différentes franges de la population. Cette évolution a favorisé l’émergence de nouveaux modes de production, mais aussi et surtout de consommation des populations essentiellement urbaines, fort génératrices de déchets. Une tendance qui s’est traduite par des modifications notables au niveau des caractéristiques et des volumes de déchets solides produits qui sont passés de près 600.000 tonnes par an en 1960 à plus de 6,5 millions tonnes par an actuellement. «Cette tendance a aussi été accompagnée par le développement du métier de la récupération.

Métier qui certes existe depuis longtemps, mais compte tenu de l’augmentation des volumes de déchets produits et de leurs natures, a pris de l’ampleur et s’est diversifié pour alimenter de nouvelles filières de commercialisation ou de valorisation des déchets telles que les plastiques», explique l’Environnement.
Ces récupérateurs opèrent sur les décharges, mais font surtout du porte-à-porte pour intercepter les déchets valorisables en amont depuis les poubelles des ménages. «Ce sont des pratiques qui négligent toutes les règles élémentaires d’hygiène et de salubrité publique (absence de tenue de protection, de port de gants, de masque, etc.), ne sont pas sans incidences sur les récupérateurs (blessures et maladies diverses), sur l’environnement immédiat des lieux de collecte (autour des poubelles et bacs) et sur les sites d’entreposage intermédiaire des déchets (déversement et éparpillement des déchets)», déplore le département ministériel. Malgré cette dynamique, relève l’Environnement, les quantités de déchets récupérées demeurent très minimes et loin de refléter les potentialités et les opportunités offertes par ce gisement. Il en demeure que la grande partie des déchets municipaux est encore éliminée dans des décharges sans prétraitement.

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