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Les marchés financiers mettent de côté leurs craintes d'un Brexit

Les marchés financiers mettent de côté leurs craintes d'un Brexit

La livre sterling et les indices boursiers montaient nettement lundi matin, les marchés financiers mettant de côté – au moins temporairement – leurs inquiétudes sur une sortie éventuelle du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE). Divers sondages «ont montré un changement tangible en direction du “Remain”», c'est-à-dire le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, «et il semble que les investisseurs réagissent à ces chiffres», indique Joe Rundle, d'ETX Capital.
À quelques séances seulement du référendum, prévu jeudi, les Bourses européennes ont démarré la semaine sur les chapeaux de roue.
Vers 11 h (9 h GMT), Paris grimpait de 3,25%, Francfort de 3,39% et Madrid de 3,34%. À Londres, le marché progressait de 2,60%.
En Asie, la Bourse de Hong Kong a fini en hausse de 1,69% tandis que l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a bondi de 2,34% en clôture. De son côté, le yen reculait, signe que les investisseurs se détournaient des valeurs refuges. Ce regain d'appétit pour le risque profitait également aux dettes souveraines des pays du sud de l'Europe, au profil jugé plus risqué donc plus
rémunérateur.
En conséquence, la dette allemande, autre valeur refuge par excellence, était laissée de côté par les investisseurs et voyait son taux d'emprunt à 10 ans repartir à la hausse, à 0,049%, après avoir plongé en territoire négatif la semaine dernière, atteignant un plus bas historique de -0,038%.
Les investisseurs revenaient également sur la livre, délaissée ces dernières séances et qui remontait face au dollar dans la matinée, à 1,4631 dollar pour une livre vers 11 h. La devise remontait aussi face à la monnaie européenne à 77,49 pence pour un euro.
«Si la livre peut être un indice, les marchés pensent sérieusement que les votants penchent en faveur d'un “Remain”», poursuit M. Rundle.
Le secteur bancaire, particulièrement laminé la semaine dernière alors que les craintes d'un Brexit ont fait plonger les marchés, relevait également la tête en Bourse.

«Hypothèse d'un revirement de l'opinion»

Les derniers sondages «semblent valider l'hypothèse d'un revirement de l'opinion suite au meurtre de la députée travailliste Jo Cox», avancent les stratégistes du courtier Aurel BGC.
La députée pro-UE Jo Cox a été tuée jeudi dans sa circonscription de Birstall, dans le nord de l'Angleterre, à une semaine du référendum.
Le premier sondage effectué depuis le drame, conduit vendredi et samedi par l'institut Survation, place le maintien dans l'UE en tête à 45%, devant une sortie de l'UE à 42%, alors que leur précédente enquête concluait à l'exact résultat inverse.
Un sondage YouGov, dont le tiers des réponses a été recueillie avant le meurtre, accorde une légère avance aux pro-UE, à 44% contre 43%. Enfin, la moyenne des sondages, favorable au camp du Brexit la semaine dernière, donnait dimanche les deux camps à égalité parfaite.
Après trois jours de deuil et d'union nationale, la campagne a repris en exposant à nouveau les profondes divisions qui déchirent le pays et le Parti conservateur. Le Premier ministre David Cameron a averti dimanche qu'un Brexit serait un «choix existentiel sans retour possible».
Le Fonds monétaire international a indiqué pour sa part qu'une sortie du Royaume-Uni de l'UE aurait un impact «négatif et important» sur l'économie britannique qui pourrait, au pire, tomber en récession l'année prochaine.
En dépit des sondages, «le résultat s'annonce serré et difficile à prévoir», rappelle d'ailleurs Aurel BGC, ajoutant que «les marchés devraient rester prudents une fois le rebond initial passé, car l'incertitude est toujours aussi forte». 

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