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Les premières pluies de la saison pourraient assurer une campagne agricole moyenne

Les pluies enregistrées dans une bonne partie du Royaume en fin de semaine dernière et celles annoncées pour les jours qui viennent ravivent l’espoir d’une saison agricole moyenne. Certes, on est loin du scénario de l’année passée qui a été marquée par une pluviométrie idéale, mais tout n’est pas perdu. Si les cultures automnales sont sérieusement compromises, celles du printemps peuvent compter sur la clémence du ciel. «C’est le moment opportun pour préparer le terrain pour les cultures fourragères, le tournesol et les légumineuses qui peuvent très bien profiter des averses en vue», selon Kamal Benounna, président de l’Office de mise en valeur agricole du Gharb et membre de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural.

Les premières pluies de la saison pourraient assurer une campagne agricole moyenne
Les pluies prévues pourront avoir un impact très favorable sur l’état des pâturages.

Les premières averses enregistrées sur une bonne partie du Royaume à la fin de la semaine passée et celles annoncées pour les prochains jours ravivent l’espoir des agriculteurs qui persistent à croire que la saison n’est pas complètement perdue. Malgré l’important retard enregistré dans l’arrivée des précipitations par rapport à l’année précédente, considérée comme une année record en termes de production agricole, les professionnels du secteur espèrent pouvoir sauver ce qui reste de la saison agricole de cette année en tablant notamment sur les cultures printanières. «Il est clair que cette année ne sera pas une saison record, mais nous pouvons toujours espérer avoir une saison moyenne», nous confie Kamal Benounna, président de l’Office de mise en valeur agricole du Gharb et membre de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader). Selon ce responsable, des précipitations continues et régulières au cours de ce mois de janvier pourraient bien sauver une bonne partie de la culture automnale, à savoir les céréales. Elles seront par ailleurs très bénéfiques pour les cultures printanières. «C’est le moment opportun pour préparer le terrain pour les cultures fourragères, le tournesol et les légumineuses qui peuvent très bien profiter des averses en vue», explique M. Bennouna.

Tout n’est donc pas perdu. D’autant que les pluies prévues pourront non seulement favoriser la germination et la poussée des plantes, surtout les cultures de printemps, mais pourront également avoir un impact très favorable sur l’état des pâturages. Les pluies prévues devraient aussi améliorer l'état de la couverture végétale qui assure aux éleveurs un parcours naturel de bonne qualité permettant au cheptel d’avoir une alimentation saine en leur évitant le recours aux aliments pour bétail, dont les prix ont flambé avec la hausse des produits à l'international.

Toutefois, la vigilance doit rester de mise. Selon Benbarek Finniri, président de l'Association nationale ovine et caprine (Anoc), une réunion est prévue aujourd’hui même au sein de la Fédération nationale de la viande rouge afin d’examiner la situation et prendre les mesures nécessaires pour affronter éventuellement une année avare en précipitations. Pour sa part, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a déclaré au «Matin» que le département de l’agriculture était en train d’étudier la situation afin de prendre les mesures nécessaires. M. El Khalfi a rappelé à cet égard que le gouvernement consacrait chaque année un budget prévisionnel pour faire face à une éventuelle année de sécheresse. Dans ce cadre, l’Exécutif avait mobilisé 2 milliards de dirhams en 2012 pour affronter le spectre de la sécheresse, avant que les précipitations sauvent la campagne agricole.

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