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Maîtriser l’écosystème pour mieux agir

Le textile-habillement, les services et les produits du terroir sont les principaux secteurs présentant de réelles opportunités pour le développement de petites entreprises dirigées par des femmes. Pour l'Association des femmes-chefs d'entreprise du Maroc (AFEM), cette étude, réalisée avec l'OIT et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), permet de mettre en place un guideline pour renforcer les actions de l'association en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat féminin.

Maîtriser l’écosystème pour mieux agir

Avec le concours des partenaires marocains qui œuvrent pour le développement de l'entrepreneuriat féminin, l'Organisation mondiale du travail (OIT), dans le cadre de son programme «Women for Growth», vient de publier le résultat de son étude portant sur l'identification des secteurs à fort potentiel pour le développement de petites entreprises dirigées par des femmes. L'Association des femmes-chefs d'entreprise du Maroc (AFEM), qui a pris part à l'élaboration de ce rapport, estime que ce travail est nécessaire pour dresser le bilan des secteurs qui offrent le plus d'opportunités pour les femmes entrepreneurs et pouvoir agir en ciblant davantage les secteurs clés à fort potentiel de développement des PME/TPE/coopératives féminines pouvant ainsi impulser une nouvelle dynamique pour leur croissance.

Cette ambition s'inscrit également dans le même objectif fixé par l'OIT dont les responsables ont affirmé, lors de la présentation de cette étude, que la promotion de l’entrepreneuriat féminin «c’est d’abord contribuer à la création d’emplois et de revenus décents, c’est en même temps répondre à l’obligation de justice et d’équité, en permettant aux femmes d’avoir les mêmes opportunités que les hommes pour créer et développer leur entreprise et à faire entendre la voix des femmes entrepreneuses». Toutefois, les différents acteurs pointent du doigt le poids de l’informel qui reste important et qui fausse la concurrence. Il s’agit, donc, de trouver des process pour soutenir la création d’entreprises qui respectent la législation en place et de fournir des formations adéquates aux femmes pour acquérir les compétences nécessaires pour devenir chefs d’entreprises.

En soutenant ce programme, l'AFEM ambitionne de se donner les outils nécessaires pour mieux maîtriser les mutations structurelles de l'économie marocaine et ainsi pouvoir orienter au mieux ses stratégies et ses actions en faveur de la promotion de l'entrepreneuriat féminin. Permettre certains éclairages sur la contribution sectorielle à la croissance économique et la création des richesses et d'emploi décent par le développement des chaines de valeur. Pour rappel, le rapport «Identification des secteurs à fort potentiel», présenté récemment à Casablanca, donne une visibilité sur les secteurs présentant de réelles opportunités pour le développement de petites entreprises dirigées par les femmes. Sur la base des résultats de cette étude le textile, le tourisme, l'artisanat/produit du terroir et les services sont identifiés comme étant des secteurs clés à fort potentiel de développement des PME, des TPE et des coopératives féminines. Ce sont généralement des domaines où les femmes travaillent plus aisément et dont elles ont assez de compétences pour pouvoir réussir leurs projets d'entreprises. c'est justement pour maîtriser cet écosystème que l'AFEM s'est investi dans ce programme de l'OIT pour mieux agir dans l'objectif d’augmenter le taux des femmes entrepreneures qui reste, malheureusement, très faible. 


Questions à Asmaa Mourine, présidente de l'AFEM

«Les résultats permettront à tous les intervenants d’orienter leurs politiques et leurs stratégies vers les secteurs identifiés» 

Éco-Emploi : Que vous apporte le partenariat conclu avec le BIT ?
Asmaa Mourine : Le Bureau international du travail (BIT) a travaillé, en collaboration avec la CGEM et l’AFEM, sur une étude dont le but est d’identifier les secteurs qui présentent des opportunités pour les femmes-chefs d’entreprises. Cette étude fait partie d’un projet «Women for Growth» dont le but est d’augmenter sensiblement le nombre de femmes créatrices d’emplois et de valeur. Les résultats ont été présentés récemment dans le cadre d’une conférence à Casablanca et ont révélé que les secteurs clés à fort potentiel de développement pour les entreprises dirigées par les femmes sont le textile, le tourisme, l’artisanat et les produits du terroir ainsi que les services. C’est donc une information qui va servir de guideline pour renforcer nos actions en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat féminin.

Quel est l’impact du rapport «Identification des secteurs à fort potentiel» qui vient d’être publié sur l’accroissement du taux de participation féminine au développement économique ?
Cette étude dont les résultats ont été présentés devant des représentants de différents secteurs économiques et des institutions financières permettra à tous les intervenants d’orienter leurs politiques et leurs stratégies vers les secteurs identifiés pour examiner les opportunités à l’intérieur de chaque secteur et définir les mesures à prendre pour accompagner les entreprises féminines dans leur développement.

Comment voyez-vous les perspectives d'avenir pour l’entreprise féminine ?
L’entreprise féminine se développe, comme vous pouvez le constater, même si les chiffres ne sont pas encore à la hauteur de tous les efforts investis, mais une étude comme celle qui vient d’être réalisée permet d’identifier les leviers de croissance et de préciser les champs d’intervention. Il reste maintenant à les actionner et c’est le rôle de tous les partenaires qui travaillent pour le développement de l’entreprise féminine. À l’AFEM, c’est notre cheval de bataille. n

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