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Marieme Bekaye, experte en environnement, énergie et développement durable à la Commission économique pour l'Afrique, Bureau pour l'Afrique du Nord

Marieme Bekaye, experte en environnement, énergie et développement durable  à la Commission économique pour l'Afrique, Bureau pour l'Afrique du Nord

«La lutte contre le changement climatique passe par un leadership fort, une vision stratégique, une approche intégrée, une action collective et de nouveaux modes de coopération qui associent l’État, les collectivités locales, les entreprises, le monde académique et scientifique et, enfin, les institutions financières nationales, régionales et internationales. Dans ce contexte, l’Afrique doit absolument renforcer ses capacités d’innovation technique, financière et en matière de gouvernance afin d’être en mesure d’améliorer sa résilience climatique, d’optimiser l’utilisation de ses importantes ressources naturelles et enfin, de développer de nouvelles filières industrielles créatrices d’emplois stables et de valeur ajoutée.

Une attention particulière devra être accordée à l’éducation et la formation qui devront accompagner ce processus de transition vers un développement durable et résilient au climat. Les pays africains gagneraient également à accroître la coopération Sud-Sud. Il s’agit d’un instrument important qui peut favoriser l’échange d’expériences, le transfert de technologies adaptées, la mutualisation des ressources existantes, l'accès aux données climatiques et la solidarité entre pays.

Il est important que la communauté internationale accompagne l’ensemble de ces efforts à travers notamment l’accroissement des financements pour l’adaptation, y compris pour le développement des compétences et de la recherche climatique. Elle devra en outre soutenir les initiatives de partenariat Sud-Sud et assurer leur complémentarité avec les mécanismes existants Nord-Sud. L’Accord de Paris a souligné la nécessité d’agir ensemble pour freiner le réchauffement climatique. Mais les négociations internationales sur le climat sont souvent complexes, compte tenu des intérêts divergents, des niveaux de vulnérabilité différents et des écarts en matière de capacités. La position de l’Afrique dans les négociations sur le changement climatique est définie par le Groupe des négociateurs africains (GNA).

La Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et ses partenaires fournissent un soutien technique et juridique au GNA à travers notamment le Programme de jeunes juristes africains (Yal) établi dans le cadre du Programme ClimDev-Afrique soutenu par la CUA (Commission de l'Union Africaine), le BAD (Banque africaine de développement) et le CEA. Ce programme a pour objectif principal de renforcer la position commune de l’Afrique dans le cadre du processus de la Convention-cadre des Nations unies pour les changements climatiques. La mise en œuvre des Contributions nationales déterminées (CND) exige maintenant une appropriation par tous les acteurs.

Pour faciliter le dialogue avec les différentes parties prenantes au niveau national, des mécanismes durables devront être mis en place. Il est également important de faciliter au niveau national les discussions entre les ministres des Finances, du Développement et de l’Environnement afin d’intégrer la question du climat dans la planification budgétaire nationale et orienter les investissements vers des mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique.» 

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