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Mondialisation digitale des échanges : le Maroc au 64e rang mondial

Le Maroc pointe à la 64e position sur 139 pays en termes de mondialisation digitale des échanges, selon l’indice mondial de connectivité de McKinsey Global Institute. Un classement que le Royaume doit notamment au secteur des services où il s'adjuge le 43e rang.

Mondialisation digitale des échanges : le Maroc au 64e rang mondial
Le Maroc s’est appuyé sur la technologie pour construire des industries d’externalisation florissantes, selon le rapport du MGI.

Le Maroc se défend relativement bien en matière de mondialisation digitale des échanges. Il s'arroge la 64e position sur 139 pays dans l’indice mondial de connectivité de McKinsey Global Institute (MGI) qui vient de publier son rapport sur la mondialisation des échanges.

Cette position, le Maroc la doit notamment au secteur des services où il est classé 43e, selon ce rapport intitulé : «Mondialisation digitale : La nouvelle ère des flux mondiaux». À noter que ce classement, qui prend les échanges de biens, de services, de flux financiers, des personnes et de données, est dominé par Singapour, les Pays-Bas et les États-Unis.

Pour les autres sous-indices, le Maroc se positionne à la 56e place en termes de flux des personnes, à la 58e pour ce qui est des biens et 64e pour les flux de données numériques.

Concernant ce dernier point, le rapport MGI cite le Maroc, au même titre que l’Afrique du Sud, parmi les économies émergentes qui se sont appuyées sur la technologie pour construire des industries d’externalisation florissantes tels les centres d'appels et les services d’assistance technique à des clients à travers le monde.
Les auteurs du rapport considèrent également que le Maroc fait partie des pays qui se sont appuyés sur leur maitrise des langues pour devenir des fournisseurs mondiaux de services d'externalisation des processus d'affaires.

Globalement, le rapport a relevé une métamorphose de la configuration des échanges transfrontaliers ces dernières années. Pour le seul commerce des services numériques livrables, il a plus que doublé au cours de la dernière décennie, pour atteindre 2.400 milliards de dollars en 2014. Cela équivaut à près de 50% des exportations totales de services. Les économies avancées ont représenté 81% des exportations totales de services numériques livrables en 2014. L'Inde et les Philippines ont été les seuls pays émergents à se faire classer dans les dix premiers exportateurs nets de ces services.

Par ailleurs, les auteurs du rapport de McKinsey Global Institute estiment que les petites entreprises deviennent des «micro-multinationales» en utilisant des plateformes numériques telles qu’eBay, Amazon, Facebook et Alibaba pour se connecter avec les clients et les fournisseurs dans d'autres pays. Même les plus petites entreprises peuvent devenir mondiales, notent-ils, puisque 86% d’entre celles qui ont fait l’objet d’un sondage dans le cadre de ce rapport déclarent avoir un type d'activité transfrontalière.

Le rapport MGI relève aussi que les individus participent à la mondialisation directement, en utilisant des plateformes numériques pour apprendre, trouver du travail, présenter leur talent, et de construire des réseaux personnels. En effet, précise-t-il, quelque 900 millions de personnes ont des relations internationales sur les médias sociaux, et 360 millions prennent part au commerce électronique transfrontalier.

Toutefois, nuance MGI, bien que plusieurs nations y participent, les flux mondiaux restent concentrés dans un petit ensemble de pays. Les écarts entre les dirigeants et le reste du monde se réduisent très lentement. Ce qui n’empêche pas les auteurs du rapport d’affirmer qu’il existe une opportunité majeure pour les pays en retard. Certaines économies pourraient croître de 50% ou plus sur le long terme en accélérant leur participation à ces flux, conclut le document.

En outre, le rapport tire l’attention sur les risques et les défis, notamment en termes de confidentialité des données et même de concurrence, que présente le nouveau contexte de mondialisation digitale. De ce fait, il suggère aux entreprises de repenser leurs structures organisationnelles, des produits, des actifs et même des concurrents, puisque le numérique permet même aux TPE et start-ups de rivaliser avec les plus grandes multinationales.

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