Cette question demeure pour le moment sans réponse. Et les victimes ne savent pas vers quelle partie se tourner pour demander une indemnisation. Est-ce vers le club qui a organisé la rencontre ? Est-ce vers la ville de Casablanca, propriétaire du stade, ou vers la Fédération royale marocaine de football ? Est-ce vers la Ligue professionnelle ou vers le ministère de la Jeunesse et des sports ? Difficile de répondre à cette question, en raison du vide juridique existant au niveau de l’assurance des manifestations de sport. Aujourd’hui, avec la multiplication des drames dans nos stades et leurs alentours, il va falloir déterminer les responsabilités juridiques des différents intervenants dans le spectacle sportif en cas d'accident. Autrement dit, il va falloir combler ce vide juridique afin de permettre aux familles des victimes de savoir vers qui se tourner en cas de drame.
L’autre problème qui se pose est celui de savoir si le billet acheté couvre automatiquement son acquéreur en cas d’accident ou pas. Si on se réfère aux expériences des autres pays, un billet acheté comprend une part versée à l’assureur pour parer à toute éventualité. Il va falloir également poser la question qui fâche : pourquoi a-t-on cédé aux menaces de boycott du championnat proférées par le Raja et le Wydad si le complexe Mohammed V n’était pas rouvert, alors que les travaux d’aménagement n'étaient pas encore terminés ?
Autant de questions auxquelles il va falloir répondre pour déterminer le degré de responsabilité des uns
et des autres, pour que les victimes puissent demander réparation devant les tribunaux.