Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Fête du Trône 2004

Rome et Berlin s'accordent pour aider les pays d'Afrique

Les questions d'immigration ont dominé les entretiens des deux dirigeants à Rome. Tous deux se sont déclarés d'accord pour que des efforts plus grands soient entrepris afin d'aider les pays d'Afrique à contenir le flot de réfugiés cherchant à traverser la Méditerranée.

Rome et Berlin s'accordent pour aider les pays d'Afrique
«L'Italie est favorable à une stratégie à long terme et c'est l'Union européenne qui doit prendre le leadership», Matteo Renzi, lors d'une conférence de presse conjointe jeudi avec la chancelière allemande Angela Merkel. Ph : AFP

Rome et Berlin ont convenu jeudi d'agir en vue d'aider les pays africains à contenir le flot de réfugiés cherchant à traverser la Méditerranée, tout en se disant «totalement opposés» au projet autrichien de construire une clôture le long de sa frontière avec l'Italie pour lutter contre l'afflux des migrants.

Lors d'une conférence de presse conjointe jeudi avec la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Rome, le chef du gouvernement italien Mattéo Renzi a insisté sur la nécessité d'«une stratégie pour l'Afrique» en matière de migration à l'instar de la démarche adoptée pour régler le problème de «la route des Balkans» qui portait des milliers de réfugiés depuis la Turquie vers la Grèce. 

«Nous ne sommes pas d'accord sur les formes de financement» du «Migration Compact» proposé par l'Italie, a toutefois reconnu Renzi, «l'Allemagne refusant les euro-bonds» pour financer les pays africains d'origine et de transit des migrants. 

Pour le chef du gouvernement italien, «l'important est d'investir en Afrique» alors que les migrants en provenance de ce continent forment l'essentiel du contingent des arrivées dans la péninsule. 

«L'Italie est favorable à une stratégie à long terme et c'est l'Union européenne qui doit prendre le leadership», a-t-il ajouté, tout en critiquant de passage ses «amis autrichiens» pour leur volonté d'installer un dispositif anti-migrants à la frontière commune avec l'Italie, au col du Brenner. 

«Nous avons exprimé notre totale opposition et, à certains égards, notre indignation face à la position adoptée par nos amis autrichiens», a-t-il dit, en estimant que «ce serait une attitude erronée même s'il y avait une crise migratoire, elle l'est d'autant plus qu'il n'y a pas de crise».

Renzi et la chancelière allemande ont averti que si l'Union européenne ne réussissait pas à parler d'une même voix sur la question des migrants, les vieux fantômes du nationalisme resurgiraient de plus belle.

Merkel a, à cet égard, appelé ses homologues européens à «défendre les frontières externes de l'UE», afin d'éviter un retour aux nationalismes. «De la Méditerranée au pôle Nord», cette défense des frontières de l'UE constitue un «défi pour l'avenir de l'Europe», a-t-elle ajouté.

La Chancelière allemande a en outre estimé que l'enjeu en question était «la libre circulation» en Europe telle que l'UE l'a connue avec les accords de Schengen. Elle a en particulier insisté sur la nécessité «de respecter la dignité humaine» des immigrés et de «partager le fardeau» du flux migratoire car «il n'est pas possible de fermer les frontières». 

Outre la question migratoire, les entretiens de Merkel et Renzi ont porté sur divers sujets notamment la préparation des sommets du G7 et du G20 l'année prochaine.  

Lisez nos e-Papers