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Transparency dénonce l’opacité dans la gestion des fédérations et des clubs

Le monde du sport marocain continue d’aligner les mauvaises appréciations en matière de transparence et de bonne gouvernance. Transparency Maroc, qui s’est basée sur une étude réalisée par un expert, a pointé du doigt ce qu’elle a qualifié d’opacité dans la gestion des Fédérations et des clubs de sport, dans la mesure où ils ne publient pas leurs résultats et leurs comptes financiers.

Transparency dénonce l’opacité dans la gestion  des fédérations et des clubs

«Il y a manquement au niveau de la transparence, de l’éthique et du fair-play dans la mesure où les fédérations ne publient jamais leurs résultats et leurs rapports financiers. Les clubs ne le font pas non plus, même s’ils travaillent avec de l’argent public. Est-ce que ces gens-là, qui travaillent avec l’argent public, ne pouvent pas publier leurs comptes comme le font toutes les associations ? Ils sont régis comme nous par les statuts des associations». C’est ce qui nous a indiqué Fouad Zirari, directeur de l'observatoire de la corruption à Transparency Maroc.

En parlant de l’obligation de publier les rapports financiers, Zirari fait référence à l’article 27 de la Constitution qui accorde le droit à l’information au citoyen et à l’article 23 de la loi 30-09 relative à l’éducation physique et au sport qui impose aux différentes fédérations de publier les comptes et les rapports sur leur site Internet. S’appuyant sur les résultats de l’étude sur le sport et la transparence, Transparency Maroc a formulé plusieurs recommandations, notamment celle ayant trait à la sensibilisation des différents intervenants dans le monde du sport au saut qualitatif qu’a apporté la Constitution de 2011 concernant le droit d’accès à l’information.
Transparency a également appelé le Comité national olympique marocain à publier ses rapports financiers et moraux et à préciser la manière dont les Dons royaux sont distribués aux athlètes. Elle évoque aussi la nécessité pour les clubs et les Fédérations de mettre à niveau leurs moyens de communication afin de garantir le droit à l’information, modifier la loi régissant le Fonds national de développement du sport et clarifier son mode de gestion. Autant de mesures selon Transparency Maroc susceptibles d’instaurer la transparence dans le sport national.

Des mesures, en revanche, que Yahia Saïdi, spécialiste en droit du sport, qualifie d'insuffisantes. «Il ne suffit pas de publier les comptes et les résultats financiers pour dire qu’il y a de la transparence. La bonne gouvernance est autre chose. C’est une gestion rationnelle. Les clubs et les Fédérations doivent être conformes aux statuts les régissant et respecter les règlements», a-t-il assuré. Et de poursuivre que «le ministère doit jouer son rôle de régulateur, c’est-à-dire qu’il ne doit pas signer de contrats programmes avec des Fédérations qui n’ont pas d’habilitation et qui n’ont pas été soumises à de véritables évaluations pour s’assurer si les objectifs fixés ont été atteints. Saïdi a également pointé du doigt la gestion particulière des fédérations et des clubs où seul le président gère tout à sa guise.

L’information toujours inaccessible

Sur les 45 fédérations que compte le Maroc, seules 28 disposent d’un site Interne rapporte Transparency Maroc lors du point de presse organisé lundi dernier. La même source précise que 17 fédérations n’ont jamais publié la liste de leurs membres alors qu’elles ne sont que 3 à prendre la peine de publier les rapports financier et moral. Pis encore, seules 23 fédérations publient leurs coordonnées. Ce n’est pas tout. Les 16 clubs de la Botola Maroc Telecom D1 ne publient pas les rapports de leurs assemblées générales.

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