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Un don de 114 millions de DH pour la deuxième phase du projet de Midelt

Un accord de don pour la mise en œuvre du projet de gestion intégrée des bassins versants pour la lutte contre l'érosion à la province de Midelt a été signé entre le Haut Commissariat aux eaux et forêts, la FAO et la Coopération suisse.

Un don de 114 millions de DH pour la deuxième phase du projet de Midelt
L'érosion des sols est provoquée par la conjugaison de facteurs naturels et anthropiques comme l'irrégularité des précipitations, le surpâturage, la faiblesse du couvert végétal et les prélèvements excessifs en bois. bPh. DR

Les 8,7 millions d’hectares de surface agricole utile dont dispose le Maroc sont confrontés, entre autres contraintes comme la pollution, à l'érosion qui dégrade annuellement 500 tonnes de terre au kilomètre carré au Moyen Atlas et plus de 5.000 au Rif et la réduction de 0,5% de la capacité de stockage des barrages en raison de leur envasement. Selon le Haut Commissariat aux eaux et forêts, qui donne ces chiffres, l'érosion des sols est provoquée par la conjugaison de facteurs naturels et anthropiques comme l'irrégularité des précipitations, le surpâturage, la faiblesse du couvert végétal, les prélèvements excessifs en bois ou encore des techniques culturales inadaptées.

Pour tenter d'endiguer ce phénomène, un accord de don pour la réalisation du projet de gestion intégrée des bassins versants pour la lutte contre l'érosion à la province de Midelt a été signé, enfin de semaine dernière, entre le Haut Commissariat aux eaux et forêts, l'agence onusienne chargée de l'agriculture et l'alimentation (FAO) et la Coopération suisse. Au niveau national, les bassins versants, excavations dans lesquelles les eaux de pluie alimentent un même cours d'eau, lac ou mer, représentent 21% de la surface du pays et abrite près 21% de la population rurale (2,5 millions d'âmes). De par leur relief abrupt, les bassins versants sont particulièrement vulnérables : «De nombreuses terres dans ces espaces sont fragiles et productives d'une érosion forte», écrit le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans ses perspectives 2030. L'érosion du sol, conclut le HCP, est génératrice d'exode rural et de pauvreté.

La MAP rapporte que la première phase de ce projet a été réalisée entre 2010 et 2013 et suivie en 2014 par un projet intermédiaire financé par la FAO. Lors de cette étape, des opérations de reboisement ont concerné de 2.150 hectares en pin d'Alep, chêne vert et cyprès, et 30.000 plants fruitiers ont été distribués au profit des agriculteurs du bassin versant d'Oued Outat. Les six barrages prévus devraient faire passer la surface irriguée de 1.000 à 2.300 hectares et la rétention de 1.400 tonnes de sédiments. Le coût de la deuxième phase de ce projet s'élève à 114 millions de DH dont 36,5 millions apportés par le Commissariat aux eaux et forêts, 21 millions par la Coopération suisse et 56 millions des partenaires nationaux dont l'Initiative nationale pour le développement humain. La deuxième étape portera sur les trois bassins versants voisins d'Oued Belahcen, d'Oued Adaghwal et d'Oued Ansagmir au profit de 36.369 habitants. 

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